Peut être que la classe biberon de Youppie s'éclatera un jour dans un FKK sur Vénus (à condition que les cosmonautes allemands prennent de vitesse les cul-bénis américains).

Cet avertissement leur est destiné, il s'agit de l'article
http://blog.slate.fr/globule-et-tele...urs-spatiales/
associé à la vidéo http://www.youtube.com/watch?v=m3NmWta5ckw


Il y avait la brouette japonaise, la marmite à tourniquet, le tournedos béarnaise et le derviche à grand braquet. Dans la liste imagée des positions de l’amour, sans doute va-t-il falloir, au cours du siècle à venir, instaurer une nouvelle nomenclature, celle des positions interplanétaires, liée à l’exploration du système solaire.

Car l’homme, en plus d’être une bête de sexe, est devenu depuis plus d’un demi-siècle, un animal spatial. Douze mâles sont déjà allés caresser la Lune (avec un L majuscule…) et, s’il est fort peu probable qu’on plante un jour un drapeau sur les monts de Vénus, planète fort inhospitalière, Mars constitue la prochaine étape de la conquête.
Ce seront des voyages au long cours (520 jours aller-retour si l’on reprend les données de la mission Mars-500, mais cela peut aller jusqu’à deux ans et demi), avec des équipages mixtes – car les femmes apaisent les tensions dans les situations de confinement prolongé –, et en microgravité.


Si vous ne pouvez pas imaginer trois hommes et trois femmes flottant, pendant des mois, dans un vaisseau spatial, et voyant la Terre devenir un minuscule point bleuté dans l’immensité noire du vide interplanétaire, pas de problème, Rhawn Joseph l’a fait pour vous, dans un des 55 chapitres du livre collectif Human Mission to Mars. Colonizing the Red Planet .

Je précise qu’il ne s’agit pas là d’une publication scientifique mais ce psychiatre passionné d’astrobiologie y a rassemblé de nombreuses études réalisées dans l’espace, qui donnent une idée des dangers qui entourent les amours spatiales.
Il part du principe que, dans les les conditions très particulières de ce genre de voyage, il se passera ce qui est déjà advenu lors d’hivernages dans des stations polaires en Antarctique : liaisons, relations sexuelles, grossesses.


Le problème, c’est que dans l’espace, tout est plus compliqué. S’envoyer en l’air tout là-haut s’apparente à une véritable épreuve de gymnastique en raison de l’absence de gravité.

Un mot d’ordre : se cramponner l’un à l’autre. Parce qu’un mouvement trop brusque risque de vous catapulter, votre partenaire et vous, aux deux extrémités du module martien. On peut néanmoins faire confiance à l’inventivité de l’homme (et de la femme) pour se dégoter des bittes d’amarrage.
Il n’est d’ailleurs pas impossible que des précurseurs aient déjà mené quelques expériences, côté soviéto-russe sur la station Mir ou côté américain avec les navettes spatiales, comme le raconte ce documentaire (en anglais) :


On risque donc quelques bleus à monter au septième ciel. Mais tout cela n’est rien à côté du risque qu’il y aurait à essayer de se reproduire dans l’espace.

L’absence de gravité et l’exposition aux rayons cosmiques peuvent avoir de graves conséquences : endométriose, menstruation rétrograde, perturbations hormonales, altération des gamètes (notamment chez l’homme), changements dans le noyau cellulaire et dans la forme des cellules, anomalie dans la formation du système nerveux primitif de l’embryon, développement fœtal anormal, fausses couches, stress pré- et post-natal, altérations génétiques, retard intellectuel chez les enfants, etc.

Dans sa compilation, Rhawn Joseph rappelle notamment que, lors d’une expérience menée par les Soviétiques, des rats se sont accouplés, mais sans que cela soit suivi de naissances.


Une fois posés sur Mars, les astronautes n’auront plus à subir plus les effets délétères de la microgravité. Néanmoins, leur environnement sera sensiblement différent de celui de la Terre, dans lequel l’homme a toujours évolué (avec les deux sens du verbe “évoluer”).

Par conséquent, si des humains naissent sur la planète Rouge, ils auront de bonnes chances de présenter des différences génétiques notables avec ceux venant au monde sur notre globe bleu.
Ce qui pourrait (qui sait ?), à terme, nous conduire vers un processus de spéciation, avec l’apparition d’une espèce que les auteurs de science-fiction nous ont souvent appris à redouter : les Martiens.

Pierre Barthélémy