Province de Luxembourg 03 février 2011 18:27
Arlon veut lutter contre la prostitution.
Les contrôles de police s'intensifient dans la région d'Athus et d'Arlon en Belgique, le long d'une route qui voit fleurir bon nombre de maisons closes.
Les bars à champagne sont nombreux le long de la Nationale 4 belge qui relie Bruxelles à Luxembourg. Si du côté de Bastogne, un nouvel établissement ouvrira dès que les autorisations seront données, c'est surtout du côté d'Arlon et d'Athus que la lutte contre le proxénétisme est en route. En Belgique, ce genre de bars est aussi connu sous le nom de bars à hôtesses. Et l’une des priorités du procureur du roi à Arlon reste la lutte contre la traite des êtres humains.
Si la prostitution est assez discrète dans la province de Luxembourg, souvent en intérieur, elle n’en est pas moins grande que dans les grandes villes des pays voisins. Le procureur a souhaité intensifier les contrôles et l’arrondissement judiciaire d’Arlon poursuit désormais les exploitants. En effet, en Belgique, si la prostitution est autorisée, ce n'est pas le cas de son exploitation. Les maisons closes sont donc sanctionnées par le code pénal. Ainsi, le travail des enquêteurs est de savoir si les prostituées sont déclarées comme serveuses et surtout si elles sont libres de quitter ces établissements.
Les enquêteurs de la police fédérale ont confirmé que plusieurs bars à hôtesses se trouvent à Arlon, ainsi qu’un à Athus, un à Signeulx et deux à Messancy. «La plupart des filles que l'on trouve dans les bars à hôtesses sont françaises. Tout comme les tenanciers», expliquent-ils. Selon le procureur du roi d’Arlon, «cette région est une terre d’accueil pour la prostitution» du fait de la proximité avec les frontières luxembourgeoises et français, où les lois sont plus sévères. Les contrôles entre Athus et Arlon vont continuer à s’intensifier afin de fermer les bars qui feraient du proxénétisme.
jv/L'essentiel Online