Connexion
Youppie webcam confinement        

Discussion : Prostitution féminine et répétition traumatique

  1. #


    couille Guest

    Par défaut scoptophilie

    La scopophilie, scoptophilie ou pulsion scopique, est le plaisir de regarder.

    La scopophilie est définie par Sigmund Freud comme étant le plaisir de regarder. Il s'agit d'une pulsion sexuelle indépendante des zones érogènes où l'individu s'empare de l'autre comme objet de plaisir qu'il soumet à son regard contrôlant.

    Selon l'analyse psychanalytique de Laura Mulvey, il existe deux sources principales de plaisir visuel au cinéma : la scopophilie et le narcissisme.

    source: wikipedia

    En gros, nous sommes des objets de plaisir parce que nous satisfaisons les pulsions de ces dames .
    Que n'écrivent-ils pas pour nous faire passer pour des objets ?

  2. #


    Inscription
    janvier 2008
    Messages
    220

    Par défaut Prostitution féminine et répétition traumatique

    http://home.scarlet.be/cep/CAHIERS/Prostitution.pdf

    Une petite etude tendance psychologie Freudienne trouvée au hasard de mes googlages. Pas ininteressant même si assez caricatural et franchement jargonneux (probablement, il faut des clés que je n'ai pas).

    ------------
    Dans le sillage d’un passé inventé et d’un présent factice qui n’est pas le sien, la prostituée joue la comédie pour s'empêcher d’éprouver des sentiments vrais. Cette pseudo- personnalité servira à garantir l'anonymat des partenaires et à la projeter dans une perspective historique de soi où le père est idéalisé et la mère conçue comme élément perturbateur, voire castrateur, en même temps qu’elle offre à voir une image de soi dure et inflexible qui est aux antipodes de ce qu'elle est ou voudrait être. Nous retrouvons aisément à travers ces buts inconsciemment visés, des éléments contemporains de l’Oedipe. Ajoutons que le rejet et la prophétie parentale ont certainement concouru à ce travestissement de la personnalité par l'effacement de toute marque d’authenticité.

    La vivacité du complexe d'Oedipe, en termes de culpabilité vis-à-vis de la mère, et d'amour illégitime incestueux envers le père, s'objectiverait comme suit pour AGOSTON :
    • La prostituée reçoit tout homme, n'opère pas de choix, sauf nécessité de garantir la couverture pécunaire. Tous les clients son assimilés au père auquel elle n’a pas renoncé.
    • Le désir de vengeance envers la mère s'exprime dans le fait de bafouer la femme légitime de tout client en amenant celui-ci à transgresser la loi en pleine connaissance de cause et de sa propre initiative.
    • La distance établie par sa frigidité permet à la prostituée de demeurer la petite fille innocente qu’elle aurait dû rester aux yeux des parents.

    Toujours selon AGOSTON, la prostituée use de divers moyens pour se protéger contre l’angoisse.
    La meilleure parure contre l'attaque étant l'attaque, elle se posera en maître absolu de la relation, en détentrice du pouvoir par le biais du paiement et du mépris. En « fécalisant » la relation, elle castrera symboliquement le client pour mieux se prémunir de sa propre castration.
    • D'un point de vue narcissique, et donc restaurateur, elle prendra plaisir à observer les changements physiologiques de son partenaire, témoins de l'excitation et de la jouissance imputables à son seul pouvoir. A un autre niveau, elle satisfera par la même occasion sa scoptophilie.
    • Sur le mode de l'automatisme de répétition, elle revivra inlassablement son expérience d'abandon par le père au travers du défilé de ses partenaires, dans l'espoir inconscient de maîtriser ce sentiment d’abandon.

    La fonction de l’argent dans la relation prostitutionnelle est évidemment centrale. Contrairement à ce qu’en pense l’opinion commune, la prostituée n’investit guère l’argent comme objet pulsionnel. L’argent sert avant tout à fécaliser la relation ; il est le catalyseur de la nécessaire régression, pour les deux partenaires, du génital au prégénital et plus spécifiquement à l’anal, que la frigidité ne suffit pas à garantir. Toutes proportions gardées, l’argent joue ici le même rôle que dans la relation psychothérapeutique à la différence près que l’objectif est inverse : dépasser l’analité pour reconquérir le terrain génital. La prostituée est presque toujours inapte à investir l’argent en terme d’épargne. Cigale plutôt que fourmi,flambeuse, elle le dilapide aussi vite qu’elle le gagne en dépenses flambantes ou flamboyantes.

    Il y aussi toute une section sur le personnage de Zola Nana qui est en fait la partie la plus interessante (voir le pdf pour avoir le paragraphe complet)

    Rien n’indique que Nana prend plaisir à multiplier ses amants, ce que Zola exprimait à sa façon : « cette chienne n’est pas en chaleur ». A aucun degré, dirions-nous aujourd’hui, elle n’est une nymphomane. Sauf besoin immédiat, l’esprit de lucre est également étranger à ses errements : Muffat suffirait à lui assurer une fortune. Se dégrader elle-même est le moyen de dégrader ceux qui s’abaissent à la conquérir. Aux hommes, Nana n’offre que de la monnaie de singe, et garde pour soi, en se regardant longtemps devant son miroir, le meilleur de sa beauté. Elle n’aime littéralement qu’elle-même. Sa liaison homosexuelle prolonge naturellement son mépris des hommes et son narcissisme : après avoir voluptueusement contemplé « le satin de sa peau », elle s’offre, en la personne de Satin ( qu’elle trompe allègrement comme elle trompe tout le monde) à un double d’elle-même, chu d’emblée dans les bas-fonds de la prostitution. « Elle demeurait bonne fille », affirme mécaniquement le narrateur, sans nous donner jamais les moyens d’en juger. Au moins entrevoit-on, grâce à ses furtifs attendrissements envers le plus jeune des frères Hugon, à son goût pour les lettres d’amour ou pour la littérature qui fait rêver, des échappées romanesques dans cette nature prédestinée, par son hérédité et son éducation, à salir par vengeance la société dont elle a été victime ».

Connectez-vous pour lire les 2 autres messages sur le sujet


Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Règles de confidentialité