Discussion : Comment gérer la durée d'une rencontre?

[Arbiter859]

Bonjour à toutes/tous,
Quelle question délicate que le temps lors de ces rencontres ...
En dehors de toute sensibilité, ce qui prévaut à l'une de vous ne le sera pour une autre.
Tout dépend des prestations que vous proposez, des dispositions prises (chez vous, hôtel, chez le client ...).
Pour ma part, j'ai tellement d'exemples et de contre-exemples ...
- Rendez-vous à un hôtel, j'envoie un SMS pour dire que je venais de me garer. Le temps de sortir, trouver, monter, ouvrir la porte, dire bonjour, premier sourire .... Le chrono était déjà à 7 ou 8 minutes ! Etait-ce judicieux de le lancer à mon arrivée sur le parking, pour finir juste 2/3 minutes après la sonnerie ? Non, absolument pas ... Évidemment malgré tout ce qu'elle a pu dire, je n'y retournerais pas.
- Les classiques montres à la main ou réveil en évidence avec bon TIC-TAC TIC-TAC .... Rien de plus frustrant, surtout si l'on recherche une relation plutôt GFE (même si tarifée et horodatée discrètement). Moi ça me coupe tout personnellement ... Évidemment avant rencontre ma recherche est TRÈS CLAIREMENT explicite et complète.
- Mais à contrario, une fois j'ai eu 45 min de retard à cause des embouteillages. Pas d'inquiétudes me dit-elle ça arrive, je donne une jolie rallonge après m'être fondu en excuses à nouveau, lol. Puis le rendez-vous d'1h30 a duré plus de 4h00. Évidemment que j'y retourne et que chaque fois je donne plus que prévu, car à l'inverse je trouve ça extrêmement plaisant de voir qu'une escort est aussi capable de s'adapter à son client, de faire du "sur-mesure".
- J'ai souvent l'exemple de l'heure ou des deux heures qui se déroulent à merveille, puis la prestation se finit dans les temps à quelques minutes près ... Et tout le monde est content. Mais jamais je ne l'ai remarquée regarder l'heure ...

En bref, à chaque vendeur sa méthode de vente, chaque acheteur ses souhaits d'achat non ?
Jamais vous ne plairez à chacun, rarement client ne trouvera escort parfaite ...

Si j'ai un conseil qui ne concerne que moi : ne jamais afficher trop clairement le temps, ou donner l'impression de vérifier toutes les deux minutes ...
Sinon autant se marier et s'endormir sur l'oreiller au bout de 3 minutes non ? (Pardon, ça m'a échappé).

Le plus important dans tout ça : un client vous écrit très clairement ce qu'il recherche, ne lui mentez pas pour lui faire plaisir.
De toutes façons il n'en sera que frustré, et il sera alors perdu (à priori parfois ce peut être un mal pour un bien je le conçois).
L'offre est grande, mais bien souvent la déception est au rendez-vous ...
Soyez mécaniques, soyez naturelles, soyez ce que vous voulez, mais prévenez avant ... En dehors du feeling qui permet d'améliorer la relation, il n'y a pas de raisons qu'elle ne soit inférieure à la proposition initiale.

Au plaisir

[julie escorte]

En soit, ça ne me dérange pas que ca dépasse un peu le temps imparti, ce qui me gêne davantage, c'est lorsque c'est fait de façon délibérée genre "je veux à tout prix grappiller qq mn", d'autant que c'est justement ceux là qui de façon spontanée n'offrent jamais de rallonge ou pire, ceux qui reviennent et qui disent "je ne comprends pas, la dernière fois on était resté 1h30 ensemble et tu ne m'avais fait payé qu'une heure"... Ben justement, c'est pas une règle !

[Jolielouve]

(Oui, elle grogne encore, et alors?)

On peut me reprocher plein de choses : je suis bavarde, indisciplinée, têtue, j'envoie sur les roses tous les JAPLA de l'univers, je ne suis pas particulièrement diplomate, je suis fumeuse (pas encore la voix de Joe Cocker, ça viendra) and so on. Mais je n'ai jamais "jeté" ni incité un client à déguerpir une fois l'heure du rendez-vous arrivée à son terme. "Hors de ma vue, manant ! Time is money, tu te rhabilleras dans l'ascenseur ! Attends, je te balance tes chaussettes par la fenêtre, ça ira plus vite !". Non. Je ne porte pas de montre (ça gratte le poignet) et j'apprécie la compagnie de mes partenaires. En fait, fallait pas m'inviter. Cela vaut surtout pour les plus pressés : "Il est 14h21 et 15 secondes, heure locale, j'ai un vol à 15h34, je ne suis pas là pour rigoler, ma p'tite dame, alors on ne va pas trop traîner". Vécu (ou comment j'ai découvert que le stress est aussi contagieux que la grippe).

Mais alors, s'il y a bien une chose qui me donne envie de transformer un client en carpaccio bien saignant, ce sont les tentatives sournoises d'abus de gentillesse et de détournement de temps.

Deux exemples (parmi d'autres)

Le premier, quelques mois plus tôt.

Lui : Bonjour, Louve, c'est "biiiip". Es-tu disponible ce soir ?
Mini-Louve : Bonjour "biiiip" ! Tu vas bien ? Vers quelle heure souhaites-tu que nous nous retrouvions et pour combien de temps?
Lui : Vers 20h et pour la durée... comme la dernière fois !
Bon, la dernière fois, c'est vague. Le premier rendez-vous avait officiellement duré 2h, officieusement, davantage. Et là, tombe la phrase qui tue :
Lui : Et si tu restes plus longtemps, je te ferai encore mieux l'amour !

Ben chouette alors. Quel argument de choc, en effet ! On ne saurait résister. Lorsque je lui ai gentiment signifié que le temps passé en ma compagnie n'était pas gratuit, excepté pour mes amoureux, et que, s'il m'arrivait de dépasser de mon plein gré le temps imparti, ce n'était nullement un dû, je n'ai plus entendu parler de lui. Bzzz ! Pouf ! Volatilisé, monsieur "biiiip".

Le deuxième, y a peu.

Lui : Bonsoir, Louve, c'est "ZZZZZ". Aurais-tu quelques disponibilités cette semaine en soirée ?

Rewind. J'ai rencontré "ZZZZZ" quelques semaines auparavant. Suite à un premier RV annulé sur le tard par ma pomme pour cause de rhume lupin (trop de galopades nocturnes en forêt par temps humide), nous convenons d'une nouvelle date et en "dédommagement", je lui propose de rester une heure de plus, gracieusement. Et je me pointe avec une bonne bouteille de vin parce que, bon, c'est samedi soir (arrêtez d’écarquiller les yeux, vous allez vous luxer la rétine). Soirée très agréable, échanges intéressants, belle rencontre... qui dépasse également la durée initiale. Je me réjouis donc à l'idée de revoir "ZZZZZ". Back to the present.

Mini-Louve : Bonsoir, "ZZZZZ" ! Oui, je serai disponible le 42 ou le 43 juinembre. Combien de temps souhaites-tu que nous passions ensemble ?
Lui : Nous pouvons nous voir le 42 juinembre avec plaisir. Comment envisages-tu cette soirée : discussion ou plus intime ?
Pardon ? Se concentre pour réfléchir au sens profond de la phrase, n'y parvient pas et répond :
Mini-Louve : Je pense que la question se pose surtout en terme de temps, donc à toi de me préciser la durée que tu souhaites.
Lui : Un peu comme la dernière fois...
Mini-Louve (gentiment): La dernière fois, je t'ai offert une heure pour m'excuser d'avoir annulé notre premier rendez-vous. Je ne compte pas pour autant en faire une habitude, tu sais.
Lui : Nous avons passé un long moment, effectivement. Et donc, qu'est-ce que tu me proposes ?
(là, c'est moi qui me suis luxée la rétine en lisant le message)
Mini-Louve (patiente) : Dans la mesure où c'est toi qui fais appel à moi et non l'inverse, c'est à toi de définir le temps... Jusqu'à preuve du contraire, c'est toi qui souhaites un rendez-vous.
Lui : J'adore la façon dont tu tournes les choses ! J'ai moi aussi quelques services que je peux proposer...
(luxation des deux rétines + décrochage de la mâchoire)
Mini-Louve : Désolée, je ne suis pas escorte à titre bénévole. Je suis sympa mais j'aime être respectée. Bonne soirée.
Lui : Ne te braque pas. J'ai un grand respect pour toi, je suis un peu juste financièrement. (nous y voilà) Je ne peux que consacrer XXX € à ce rendez-vous. Et je me doute que si la dernière fois tu m'as offert une heure, je suis en dessous de ce qu'il faudrait.

Tu te doutes bien, en effet. Le plus simple eut été de commencer par avoir l'honnêteté de m'annoncer que ton budget est trop serré pour la durée que tu espères au lieu de procéder fort malhabilement par induction. Ou bien économiser. Ou bien proposer une durée en rapport avec ta situation financière du moment. Peut-être que les choses se seraient déroulées comme la fois précédente et que les heures auraient filé sans que je n'y prenne garde, naturellement. Mais présenté de la sorte, no way.

Il est vrai que j'entretiens un rapport assez élastique à la temporalité. Pas seulement dans le cadre de l'escorting mais également dans beaucoup d'autres domaines de ma vie. Je n'aime pas être bousculée et, pour tout un tas de choses, je trouve qu'il est urgent de ralentir. Toutefois, il ne m'apparaît pas complètement délirant de ne pas chercher à abuser de la générosité et du temps d'une courtisane a fortiori lorsqu'on apprécie sa compagnie. Quand je lis quantité de posts hargneux sur les clients-pigeons et les escortes qui les considèrent comme des portefeuilles sur pattes, je ris doucement. L'inverse est tout aussi vrai et certainement aussi fréquent.

Sauf que ce n'est peut-être pas totalement par hasard si, après plusieurs années, certaines deviennent "mécaniques" ou intraitables sur le chronomètre.

Peut-être peut-on me rétorquer que je suis une poire, qu'il y aura toujours des profiteurs, que je n'ai qu'à investir dans une montre et bla et bla. Mais je n'y peux rien s'il n'y a pas d'horloge tic-tac dans les chambres d'hôtel ni de sablier dans le slip des clients. Peut-être devrais-je remplacer les guêpières et tout le tralala par un joli costume d'horodateur en métal gris avec une sirène d'alarme à déclencheur automatique qui beuglerait à la fin du rencart un petit avertissement bien débandant du style : "ACHTUNG ! Du mußt nicht die Zeit überschreiten !"

A voir...

Donc, les filles, j'aimerais bien savoir comment, de votre côté, vous gérez le temps pendant les rendez-vous. Comment remettez-vous en place les limites sans froisser votre partenaire lorsqu'il vous arrive de "déborder" ?

(Merci à tous ceux qui prennent le temps de vivre sans avoir jamais cherché à chaparder le mien. Merci à Asinus pour l'image de l'horodateur qui m'a beaucoup amusée et inspiré ces quelques réflexions)