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Discussion : Moyen Atlas : Azrou, El Hajeb, Aïn Leuh, ...

  1. #


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    mars 2022
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    Je n'ai pas fait de poste, car j'ai regretter mon voyage d'une part il y a rien, et de plus le climat en décembre est de 2 degrés, la majorité des logements ne sont pas chauffer, les restaurant ne chauffe pas,logique pas bcp de touriste ... il fessait vraiment trop froid! a a fuir les gars! sinon en drague de rue, il y a quelques jolies petites, mais qui finirons par quitter la ville pour les grande.

    J'ai juste revue une EX de long date rien de ouf et a pris de l'age (et moi aussi)

    Même meknes j'ai trouver sa mort j'ai chercher des spa, mais aucun me semblais pratiquer, alors je n'ai même pas oser. peut être en été ...

  2. #


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    octobre 2015
    Messages
    7

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    J'irais également faire un tour vers El hajeb en décembre 😀 j'ai hâte d'y aller car on m'a raconté beaucoup de belles expériences vécues avec des jeunes filles là-bas pour quelques centaines de dirhams seulement

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  1. #


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    octobre 2006
    Messages
    5 630

    Par défaut Moyen Atlas : Azrou, El Hajeb, Aïn Leuh, ...

    El Hajeb, Azrou, Aïn Leuh ... Ces petits villages sont connus comme des hauts lieux de la prostitution dans la région du Moyen-Atlas.

    El Hajeb, une petite localité sur la route de Meknes à Ifrane. Des jeunes et des moins jeunes sont attablés aux terrasses des cafés. La ville est bien vivante. Elle est même bonne vivante. Elle est en effet réputée pour être la capitale du Moyen-Atlas en matière de prostitution. Pour se rendre au bordel, il suffisait, jusqu'il y a peu de demander à n’importe quel passant. C’était naturel et il vous en indiquait la direction, un petit sourire complice au coin des lèvres. Le quartier en question est appelé le «Secteur» ou «le Village». Situé dans l’ancienne médina, il ressemble à un labyrinthe. Des ruelles entières étaient envahies par des filles jeunes et quelques-unes qui avaient déjà perdu un peu de leur fraîcheur, toutes bien maquillées, légèrement habillées. «Viens que je te goûte, tu ne seras pas déçu, je te ferai vivre des moments inoubliables comme tu n’en as jamais vécus...». Les invitations se répètaient tout au long de la promenade, le tout accompagné de gestes sensuels, de baisers en l’air et de caresses suggestives. Celles qui étaient refoulées, après les mots doux, passaient aux insultes...
    A l’intérieur des maisons, le décor est sordide, la pauvreté visible partout. Les locaux sont insalubres. Pas de portes entre les chambres dont le mobilier est rudimentaire.
    En moyenne, elles étaient quatre filles par maison même si leur nombre atteingnait parfois dix. Les tenancières tenaient souvent plusieurs maisons en même temps. Elles assuraient aussi une autre mission, encore plus délicate : «les relations publiques» avec les autorités. Le réseau possèdait ses rabatteurs. Des jeunes désœuvrés. Souvent en groupes, ils occupaient pratiquement toutes les entrées du quartier et proposaient plusieurs formules. Il y en avait pour tous les goûts : filles, alcool, haschich, ecstasy. Les rabatteurs avaient leur commission sur chaque client ramené. La rémunération était encore plus importante si le client souhaitait passer la nuit avec une fille. Dans ce cas, le rabatteur s’occupait de l’organisation de la soirée qui démarait à 20 heures. Le prix passait alors de 20 à 250 DH : 100 DH pour la tenancière, 100 pour la fille et les 50 restants pour le propriétaire de la maison lorsqu’il ne s’agissait pas de la tenancière.

    Mais en 1997, déjà, une campagne d’assainissement musclée avait été menée. Elle s’était toutefois terminée en queue de poisson. Les autorités avaient opéré un large ratissage parmi les entremetteuses et les prostituées. «On avait cru en avoir fini avec ce fléau. Mais c’était une illusion», explique un fonctionnaire du ministère de l’Intérieur. Car si une partie de la population gênée par cette activité et par la mauvaise réputation de la ville, avait salué l’opération d’assainissement, les commerçants l’ont vue d’un autre œil. «Ils ont pratiquement tous fait entendre leur mécontentement». En quelques semaines, bouchers, chauffeurs de taxi, épiciers, boulangers et autres ont vu leur chiffre d’affaires chuter. La prostitution faisait vivre El Hajeb et toute la région. L’argent récolté par les prostituées était réinjecté dans le circuit économique. Ceci sans compter le nombre de jeunes chômeurs impliqués dans le réseau et qui en vivent. Les autorités ont alors à nouveau fermé les yeux ... our un temps.

    Mais depuis fin 2005, El Hajeb se débarrasse peu à peu de sa réputation de “ville de prostituées”. L'arrivée d'un nouveau gouverneur y est pour beaucoup. Les projets de développement rural aussi. Mais les filles trouvent rarement des solutions alternatives de survie.



    De nombreuses maisons sont aujourd'hui à l'abandon. Beaucoup d'entre elles sont d'ailleurs cadenassées et mises en vente. Et puis, faute de clients, les rares commerces encore ouverts s'apprêtent à baisser définitivement leur rideau. Dans ce décor lugubre, des grappes de femmes sont accroupies par terre.

    Cette “révolution” est due à l'arrivée des forces de police à El Hajeb. Jusqu'en décembre 2005, ce sont les gendarmes qui avaient le monopole de la sécurité dans la ville. Tout le monde touchait sa part, du simple brigadier aux gradés. Et ils ne faisaient pas que fermer les yeux puisqu'ils participaient très souvent à nos soirées et en présence de très jeunes filles” témoigne une ancienne prostituée.

    Une majorité des filles n'étant pas originaire d'El Hajeb ont été poussées à partir. Elles se sont très probablement installées dans les patelins voisins. Restent alors les filles d'El Hajeb. Celles-ci sont toujours là. La plupart d'entre elles évitent de travailler au “secteur”, elles ont donc changé leurs habitudes. “C'est beaucoup plus dur aujourd'hui. Soit on fait le trottoir, soit on attend des clients qui nous appellent sur notre portable. Au final, on se fait vraiment très peu de clients”.

    A quelques dizaines de kilomètres au sud d'El Hajeb, se dresse la ville d’Azrou. En cette fin de journée, la circulation est dense pour une si petite communauté. Une bonne partie des automobiles est étrangère. Les cafés et restaurants sont bondés. Des touristes nationaux et étrangers déambulent dans les ruelles et une dizaine d’hôtels affichent complet.
    Accoudé au comptoir de son snack-restaurant du côté du marché central, le garçon de service hésite, au moment du paiement de l’addition, à aborder le sujet. «Je ne vois pas de quoi tu veux parler. Je ne suis pas de cette ville et je ne connais pas ces coins»... Bizarre, car Azrou a aussi la cote en matière de prostitution. Quelques plaisanteries suffisent à le mettre en confiance. «C’est du côté de Derb Kachla. Mais ce n’est pas fameux. Je peux te proposer mieux, mais c’est un peu plus cher». Il propose alors d’organiser une nuit privée qui coûterait 400 DH (40 euros)tous frais compris hors dîner et boissons. Il assure que le tout peut être arrangé pour 20 heures.
    Les filles de joie ne s’affichent plus au grand jour à Azrou et le nombre de maisons closes a fortement diminué car c'est désormais une ville touristique. Les prostituées ont donc élu domicile ailleurs. Le bordel a, en quelque sorte, migré vers l’hôtel borgne, situé à l’entrée de la ville, ou plutôt sur sa terrasse. A partir de 19 heures, les premiers clients commencent à arriver. Des filles sont déjà attablées. Elles ne consomment que du soda. Dans quelques minutes, un groupe musical fera son entrée sur scène. A 21 heures, une trentaine de tables sont déjà prises. Les couples se font et se défont de manière bizarre... C’est que l’on négocie le prix des prestations. Des bières remplacent alors les boissons gazeuses. Des couples quittent la terrasse, disparaissent quelques minutes et reviennent. Une fille explique que «les parties se font dans les chambres de l’hôtel...».
    Ceux qui jugent le prix des filles de l’hôtel excessif peuvent très bien se rendre au «village magique», à 15 kilomètres d’Azrou sur la route de Khénifra. Son nom officiel est Sidi Addi. Il n’a de magique que le nom. Des maisons de brique sont bâties des deux côtés de l’unique rue qui traverse le village. A quelques centaines de mètres vers le sud se dresse un bidonville. Les rares cafés ouverts sont pratiquement vides. En se hasardant dans les petites ruelles, des sifflements vous interpellent. Des filles assises devant la porte d’une maison vous invitent d’un geste de la main à entrer chez elles. Ici, vous aurez l’embarras du choix. Sept filles défilent. La maîtresse des lieux vante les qualités de chacune. De temps à autre, les filles échangent des rires et des plaisanteries en berbère.

    Les filles de Sidi Addi se déplacent fréquemment entre cette localité et le village de Ain Leuh. Ses habitations sont construites sur le flanc de la montagne. Les maisons closes sont éparpillées un peu partout dans le village.


    Dans une ruelle en pente, derrière la grande place, des filles sont assises devant leur porte et bavardent. Habillées en jogging usé ou en peignoir, elles attendent l'éventuel client. Certaines sont maquillées à outrance, d'autres préfèrent s'abstenir, probablement pour économiser sur le bâton de rouge à lèvres.
    Ici, on se promène, on visite, on négocie, on discute, on prend un verre de thé sans craindre le regard des autres. Les filles sont pour la plupart originaires du village lui-même ou des villages avoisinants. Elles sont à peu près une centaine à vivre à Aïn Leuh en cette période, mais dès le début du printemps, leur nombre est multiplié par cinq ou six. En général, une prostituée vit chez sa maquerelle (lbatrona comme on dit ici) qui prend 50% du chiffre d'affaires. La passe est à 30 Dh et si le client veut passer la nuit, il loue la chambre à 100 Dh et paie la même somme à la fille. Mais comme en ce moment, les temps sont difficiles, on n'hésite pas à faire des rabais et on va même jusqu'à proposer au client une nuit de plaisirs à condition qu'il paie de quoi préparer le dîner.
    Les maisons sont relativement mieux entretenues en comparaison avec El Hajeb et l’accueil plus naturel et chaleureux.

    Le bourg de Tighssaline, à 25 Km au sud de la ville de Khénifra, compte outre des filles de la région, des Casablancaises, des Marrakchies et des Fassies (habitantes de Fès). Ici aussi, le métier s’exerce en toute quiétude. Le quartier compte près de 80 maisons closes dont certaines sont à moins de dix mètres du Caïdat (mairie).
    Des gendarmes «inspectent» le quartier ... les filles, debout devant les portes, ne semblent nullement dérangées par leur passage. Figures familières, les deux gendarmes échangent gestes et paroles avec les filles. Ces dernières arborent de larges sourires : le jour du souk est synonyme de recettes importantes. Quelques voitures immatriculées en France stationnent aux alentours.

    La prostitution dans le Moyen Atlas, qu'elle soit tolérée ou réprimée, se pratique dans une anarchie totale. Les filles des maisons closes ne sont soumises à aucun contrôle médical, n’ont aucune culture sexuelle et ne savent souvent pas comment se protéger, ou s’en soucient peu. Résultat : les maladies les plus fréquentes dans ces régions, de l’avis des professionnels de la santé, sont les MST (maladies sexuellement transmissibles). Au point que le ministère de la Santé réserve une dotation spéciale aux dispensaires et hôpitaux de la région en médicaments et traitements pour ces infections.

    Texte basé sur des articles parus dans les magazines "La Vie Economique" et "Telquel".

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