Par une soirée d'août, j'ai déboulé à Rosenheim, petite ville de Bavière sur la route de Salzbourg avec une ou deux heures à tuer. Pendant que je sirotais un café au bistro de la gare, des pensées coquines me vinrent et j'ai recherché Rosenheim sur mon site de coquineries favoris. Les seules références se trouvaient dans une liste encyclopédique de 1000 lupanars teutons.
Après avoir parcouru les sites web desdits lupanars, je décidai de me rendre à celui qui était le mieux classé à savoir Liebesperlen. Ce que j'en avais vu sur mon portable n'était pas vraiment probant mais un portable c'est de la zut et j'avais deux heures à tuer. En plus il était censé fermer à 22 heures ce qui est tard pour Rosenheim (d'autres établissements ferment à 19:00 le personne doit comporter des mères de famille....) Après un demi heure de marche de la gare, j'arrive au fond d'une zone d'activités à une maison d'un étage avec le numéro 15 inscrit d'une manière lumineuse sur une sonnette. Je sonne et j'entends une voix féminine répondre à l'étage. Je monte l'escalier extérieur et je me retrouve nez à nez avec une jeune femme, milieu de vingtaine, habillée d'un short en jeans avec ce qui m'a semblé un accent slave en allemand. J'ai toujours du mal avec les jeunes, je me sens incestueux mais bon, on est à Rosenheim...
Elle me demande si je rentre de vacances. C'est vrai que je suis en short, mal rasé avec un sac à dos de taille moyenne. Et là elle me dit que tout le monde est occupé et qu'il faudrait que je revienne dans une demi-heure !! Elle ne me propose même pas de rentrer, de prendre un verre. Bref elle aurait voulu se débarrasser de moi qu'elle ne s'y serait pas prise autrement d'autant qu'une demi-heure plus tard il était près de 22 heures, heure de leur fermeture d'après le site web.
De toutes façons je suis écoeuré : en comptant le temps qu'il me faut pour regagner la partie de la ville où j'ai affaire, dans une demi-heure, mon quartier libre sera écoulé. Je ne pense pas à marchander ni à la rassurer car je pense que j'étais peut-être pour elle un client à problème d'où cette réaction pas vraiment commerçante.
Une autre leçon à tirer consiste est peut-être d'appeler avant d'aller s'encanailler dans des endroits inconnus. Cela peut rassurer les autres et l'on peut sentir ce à quoi on s'expose.