Ja Mei ayant fini son service à l’heure tardive où je trainais mes semelles en terre bellevilloise, je me suis rabattu sur Ayen, marchant sur le TPC, près du carrefour, avec sa dégaine de petit nain de Noël débauché : un bonnet rouge à pompon, une paire de larges lunettes, un petit postérieur joliment serré dans un jean tel une paire d’oranges dans une chaussette suspendue au sapin et un côté fofolle qui l’amenait à saluer joyeusement les gars de passage.

L’affaire conclue à 40, je l’ai suivie jusqu’au métro Couronnes. Je ne sais pas s’il s’agit du fameux claque dont les mérites ont été maintes fois vanté ici mais le lieu a au moins quelques points commun avec le dit lupanard : une ribambelle de détritus dans les parties communes et une impression de laisser aller général. Dans l’escalier, un monsieur écoute tranquillement la radio en se roulant un joint avec une dextérité que je salue au passage. L’endroit dans lequel Ayen m’emmène est en revanche bien plus présentable que certains bouges dans lesquels j’ai laissé mon ADN : une vraie chambre, relativement propre, donnant sur le boulevard de Belleville.

Une fois dessapés, je constate avec plaisir que mon coup d’œil ne m’avait pas trompé : même si le visage d’Ayen est assez moyen, son corps est en revanche joli comme un canard laqué à la devanture d’un restau voisin.
La séance commence par une fellation couverte des plus étranges : au bout de 10 secondes de labeur, Ayen, les lèvres toujours serrés autour de mon sexe, se fige. Un peu interloqué, j’entonne, au cas où, un 1,2,3 soleil ! en français puis, doutant de sa compréhension de la langue de Franck Ribéry et de Molière, en chinois. N’ayant pas obtenu la moindre réaction et la belle étant toujours en état de glaciation avancée, je lui tapote légèrement sur l’épaule en lui demandant, par quelques signes savamment choisis, de me libérer la nouille. La chose fut faite, Ayen semblant revenir sur terre et nous pûmes continuer notre conversation. De ce dialogue, qui usa de plusieurs registres, Ayen se tira au mieux, ne montrant aucune volonté de mettre un point final, usant (un peu) de sa bouche (petits bisous plus que FK) et s’adaptant avec souplesse à son interlocuteur. Une petite conversation qui me confirma que la petite était : 1. Sympa, 2. Un peu perchée.
Pour la trouver, voici résumés quelques indices : début du TPC près du carrefour de Belleville – bonnet rouge – nain déluré (1,60 m tout au plus) – cheveux longs – regard qui sent bon le thym, le romarin et le champignon magique.