Y'a pas à dire, à sourciller ni à tortiller du cul pour chier droit dans la boutanche: on l'adore, Sara.
Une liane élancée d'un mètre quatre-vingts, à la peau couleur acajou, aux longs cheveux lisses d'un noir profond aux reflets bleutés, et aux traits un rien austro-mélanésiens rappelant que la demoiselle est d'ethnie arawak, typique des Grandes Antilles. Un popotin gros comme une baraque à frites, une fendasse plus large qu'un bénitier, une bouche goûlue et surdimensionnée, d'immenses cannes ultra-musclées épiloguées de chevilles un rien éléphantesques et de non moins immenses pieds dont les plantes se sont précocémment fripées, caryotype aborigène oblige... Décidément on l'adore, Sara, un pur délice d'exotisme, pourtant si simple, sans prétention aucune... Ayant le privilège d'en avoir dans la cervelle, Sara se montre prolixe et affable en toutes circonstances. Et on l'adore de plus fort, Sara, lorsqu'elle évoque son (véritable) métier d'infirmière, s'imaginant derechef en train de l'embroquer debout, blouse blanche retroussée, contre la table d'examen de la salle de soins, de son immense rapière pour l'occasion transformée en boc à injection vaginale. On adore le calembour autodérisoire du monde putassier, qu'elle partage avec plaisir, riant à gorde déployée, offrant ainsi le magnifique spectacle d'une langue de rorqual et d'une luette d'hippopotame. Réticente au FK et à la sucette tout-en-chair, la Sara, mais on l'adore quand même. Et comment ne pas adorer l'enfiler dans toutes les positions possibles et imaginables, assis-debout-couché sur le lit à la lueur d'une bougie éteinte.... enfin une femelle qui supporte sans même broncher le missionnaire un rien pesant du quintal de son partenaire mâle... que demander de plus?
On en arriverait presque à se demander si Sara n'est pas née homme... mais rien n'est plus faux.
Et c'est pour ça qu'on l'adore, Sara.