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Discussion : Pourquoi l'abolitionnisme?

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    « Non, l’exercice du travail sexuel n’est pas en soi une violence »

    Dans une tribune au « Monde », un collectif de travailleuses et travailleurs du sexe réplique à une tribune précédemment publiée par le journal qui était favorable au maintien de la pénalisation des clients. Ce collectif affirme : « Ce sont les conditions dans lesquelles nous l’exerçons qui le rendent dangereux. »


    https://www.lemonde.fr/societe/artic...ZYPjnM7EUOnPQA

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    http://www.vivreici.be/article/detai...bJZuSZSjhpAyPs


    Eros Center: le débat houleux entre abolitionnistes et travailleuses du sexe

    Fallait-il abandonner le projet d'Eros Center à Seraing ? Le débat se poursuivait ce lundi matin sur La Première.
    Date de publicationlundi 14 janvier 2019 à 16h57
    Source : RTBF


    Pour Sonia Verstappen, ancienne travailleuse du sexe, anthropologue et cofondatrice du collectif de l'Union des Travailleurs et Travailleuses du Sexe Organisé(e)s pour l'Indépendance, cet abandon a été une erreur. "Ce n'était pas LA solution, mais c'était une solution pour qu'il y ait des filles qui travaillent dans de bonnes conditions de travail", regrette-t-elle. S'il voyait le jour, l'Eros Center serait un bâtiment géré par une ASBL communale et surveillé par la police, avec une trentaine de chambres destinées aux prostituées, afin qu'elles travaillent dans de meilleures conditions d'hygiène et de sécurité. "C'était quand même 120 filles qui allaient travailler dans de bonnes conditions et évidemment qu'on le dénonce", affirme Sonia Verstappen.L'ancienne travailleuse du sexe reproche notamment aux détracteurs de l'Eros Center de mener une "politique prohibitionniste" et de vouloir "éradiquer la prostitution". Viviane Teitelbaum, ancienne présidente du Conseil francophone des femmes de Belgique, réfute ces accusations. "Nous ne sommes pas prohibitionnistes, nous sommes abolitionnistes, précise-t-elle, et ça veut dire que nous pensons qu'en effet la prostitution, l'exploitation sexuelle et la traite des êtres humains qui l'accompagne souvent n'est pas un projet de vie." C'est la raison pour laquelle le Conseil des femmes a introduit une plainte qui a mené à l'abandon de l'Eros Center. "Nous pensons que le projet tel qu'il était prévu ne correspondait pas au cadre législatif actuel. L'article 380 du code civil empêche un tel projet d'exister", explique Viviane Teitelbaum.
    S'il y a des personnes qui ont envie de se prostituer, ça ne vous regarde pas
    Pour Sonia Verstappen, le Conseil des femmes n'a pas à "juger les parcours de vie des gens". "S'il y a des personnes qui ont envie, c'est un truc totalement moraliste, idéologique et judéo-chrétien de dire que ce n'est pas un projet de vie de faire de la prostitution ; ça ne vous regarde pas, répliquait-elle ce lundi à Viviane Teitelbaum. Il y a des projets de vie que je vois tous les jours à la télé qui, pour moi, ne sont pas non plus des projets de vie." L'ancienne travailleuse du sexe reproche un "lobbying" qui a répandu des mensonges à propos de l'Eros Center, expliquant aux prostituées qu'elles devaient payer 120 euros par jour et donner 50% à l'association. "Il ne s'agit pas du tout ni de vertu, ni de morale, il s'agit d'être à l'écoute de ces femmes, répond Viviane Teitelbaum. Je suis à l'écoute de ce qu'elles viennent me raconter et c'est ce que j'ai essayé de répercuter."Le débat portait également sur la situation actuelle rue de Marnix, où devait se tenir l'Eros Center. Une impasse où le cortège de voitures continue devant les vitrines fluos des maisons ouvrières assez vétustes où travaillent ces dames ou peut-être ces hommes. Pourquoi les propriétaires privés, pour certains des proxénètes hôteliers avérés, peuvent continuer à exercer en toute impunité sur place, alors qu'il y avait possibilité d'un cadre réglementé et réglementaire, où les prostituées seraient indépendantes ? "Le cadre réglementé et réglementaire, on le connaît en Allemagne par exemple, on le connaît aux Pays-Bas par exemple, explique Viviane Teitelbaum. Malheureusement, seuls 4% des femmes en Allemagne ont demandé ce statut d'indépendante. Par contre, la violence est exponentielle : aujourd'hui, c'est devenu un pays où les femmes sont vraiment traitées comme des esclaves, comme du bétail. Elles tournent 24/24, 7 jours/7 dans différents bordels, donc ce n'est pas un modèle qu'on a envie de mettre en place." Pour la militante, l'Eros Center, financé par de l'argent public, ne peut pas servir à entretenir un système.
    La législation doit permettre de protéger celles qui sont dans la précarité
    Sonia Verstappen l'affirme : elle non plus n'est pas "pour le modèle allemand et hollandais" : "On est pour des femmes, pour l'indépendance. Donc, on est pour créer des structures où les femmes peuvent se mettre en coopérative", explique-t-elle. L'anthropologue demande "du concret" pour les prostituées : "Qu'est-ce que vous leur proposez ? De travailler chez Proximus ?" Selon Sonia Verstappen, la situation des travailleurs et travailleuses du sexe est comparable à celle de n'importe quel travailleur précaire. "C'est clair qu'il y a des personnes qui veulent sortir de la prostitution, mais il y a aussi des tas de personnes qui veulent sortir des métiers précaires", explique-t-elle. Pour Sonia Verstappen, il existe bien des personnes qui se prostituent volontairement, ce que tempère Viviane Teitelbaum. "Nous pensons que c'est une minorité, note-t-elle. Mais nous pensons qu'effectivement que ces femmes-là n'ont pas besoin d'être défendues ou accompagnées.Nous pensons que la législation doit permettre de protéger celles qui sont dans la précarité, celles qui n'ont pas cette voix, qui puissent être portées et qui puissent se défendre."Viviane Teitelbaum rappelle que le Canada a voté une loi abolitionniste. "Il ne s'agit pas de prohibition, il ne s'agit pas d'un point de vue moral, ils ont voté une loi abolitionniste et ils ont mis en place 100 millions de dollars canadiens pour permettre à ces femmes de sortir de la précarité, à celles qui voulaient de suivre des formations, à celles qui le souhaitaient, d'avoir un encadrement", précise-t-elle. Reste que la Belgique n'a pas encore débloqué autant pour l'accompagnement des prostituées. Comme dans chaque débat, c'est bien l'argent qui reste le nerf de la guerre.

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  1. #


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    août 2010
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    Par défaut Pourquoi l'abolitionnisme?

    Comme vous le savez sans doute, Vivastreet France vient de fermer sa section consacrée aux rencontres.
    Il était de notoriété publique que les offres qu'on y trouvait étaient souvent de tristes exemples de ce que peut être la prostitution aux mains des réseaux de l'Est et d'Amérique du Sud. Il était évident aussi que la collaboration du site était certainement utile à la police pour la lutte contre le proxénétisme.
    Certains exultent, notamment le Nid qui n'imagine la sexualité que sous l'emprise de la confession et selon les critères d'une idéologie archaïque qui a retardé aussi longtemps qu'elle a pu les droits des femmes chaque fois qu'elle a été proche du pouvoir. Car la lutte contre la prostitution, c'est la vitrine qui fait oublier la manif pour tous, la sainte horreur du préservatif et le rejet sans conditions de l'avortement.
    Évidemment, les réseaux et les sites basés à l'étranger doivent se frotter les mains car leur chiffre d'affaire ne peut qu'augmenter tandis que la coopération ne doit certainement pas offrir les mêmes garanties aux autorités judiciaires.
    Mais qu'importe, avec les Tartuffes, ce qui compte c'est ce sein que l'on ne saurait voir.

    Je crois qu'il est important de prendre la mesure du degré de malveillance qui anime certains esprits.
    Certes dans sa longue histoire, la prostitution est synonyme d'enfermement et de contrainte (on lira avec profit l'ouvrage d'Alain Corbin Les filles de noce)et, de façon plus générale, la traite des êtres humains, à laquelle elle est souvent connectée, est source de violence extrême et de graves traumatismes.
    Mais doit-on pour autant jeter le spermatozoïde avec le lubrifiant du préservatif, comme disait la Sainte-Vierge qui n'eut même pas besoin de connaitre bibliquement pour enfanter notre Sauveur?
    Doit-on laisser régir le droits des adultes consentants à disposer librement de leur sexualité par des fanatiques obnubilés seulement par la violence de l'esclavage sexuel? Imagine-t-on le secteur de la prothèse mammaire régulé par des médecins militaires opérationnels? Imagine-t-on le travail législatif sur les appellations viticoles protégées confié aux associations de victimes de l'alcoolisme?
    Que ces gens-là aient leur mot à dire peut parfaitement se concevoir tant qu'il ne réduisent pas autrui à un statut de violeur récidiviste et lui confisquent le droit à l'expression.
    Mais quand on lit les production du Nid, on voit très bien où le bât blesse: ces gens-là sont capables de s'autoriser les pires procédés pour faire triompher ce qu'ils croient juste, comme on a déjà pu le voir dans leur façon de manipuler les statistiques. À l'ancestrale condamnation morale de la sexualité hors mariage qui limite les études sérieuses du champ social actuel de la prostitution, viennent s'ajouter la désinformation et la censure.
    Il n'est pas ici question de savoir pourquoi et comment tirer son coup car chacun s'arrange avec cela quel que soit le statut de la section française de Youppie, l'état de la législation en vigueur et le niveau de son compte en banque. L'essentiel est de commencer à réfléchir à ce que sont ces gens qui prétendent venir regarder au fond de notre caleçon car leur vision est foncièrement malsaine et correspond à un retour des interdits religieux de toutes sortes. Chacun sait que l'enfer est pavé de bonnes intentions.


    Pour commencer cette réflexion, je vous recommande de lire les productions de leur site internet, afin que chacun d'entre nous puisse se faire une idée précise de leur univers mental. C'est extrêmement instructif.
    Je vous propose de lire une de leurs productions qui m'a fait tomber de ma chaise tellement elle est stupéfiante et révélatrice de leurs procédés. Et pour ne pas vous influencer, je vous laisse lire le texte en attendant vos réflexions et en vous demandant seulement s'il n'y a pas quelque chose qui vous choque?

    C'est là:
    http://www.prostitutionetsociete.fr/...olences-subies

    Le site du Nid est ici:

    http://www.prostitutionetsociete.fr/

    Salutations youppinesques

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