Je passais tantôt devant le 14, rue Charles Cusin, sans aucune arrière pensée libidineuse, lorsque ma rêverie de promeneur solitaire fût interrompue par la vue d'une adorable créature, à la présence inattendue en ces lieux, au visage à fondre, bronzé ainsi qu'aux Caraïbes, et au sourire charmant. Devant tant de grâce, qui contrastait avec le sordide de la prostitution de rue, je fus donc charmé et m'en fus lui offrir quelque menu présent, un coffret de bijoux fantaisie. En hommage.

Je sais que les contempteurs de l'orthodoxie putassière vont m'adresser d'amers reproches, comme quoi je gâche le métier, mais je n'en ai cure. Je fais comme je sens et il y a plus de joie à donner qu'à recevoir...

Sa surprise passée, je déclinais son invite. Je le regrettais bientôt, aussi le lendemain, je rejoignais la belle. Je surmontais l'aspect peu engageant de l'immeuble pour gagner une gentille chambrette, où, pour la modique somme de 100chf, la douce enfant m'offrit un corps aux courbes voluptueuses, une poitrine d'anthologie, une croupe dont il me fût difficile de me séparer et d'une gentillesse inaltérable.

C'est dois dire que seul mon grand âge, et surtout les exigences de l'Autre Glaude et de Raph, le tandem infernal qui finira par l'épuiser, m'empêcheront de la saluer plus souvent.

Elle est dominicaine, elle s'appelle Estelle... Vous savez ce qui vous reste à faire.