Une brutale envie d'en découdre m'a lancé, ce soir sur le bd de Belleville. Les marcheuses Chinoises étaient là en petit nombre. Un rapide tour d'horizon, pas de quoi fantasmer, ou alors un jour de grand manque, après un tour du monde en solitaire sans escale de trois longues années ...
Le temps de faire deux ou trois aller-retour, il fallait se rendre à l'évidence, pas de miracle à attendre. Décidé à ne pas rentrer en pleine charge j'avisai alors une des travailleuses et négociait la passe à 40 roros. La longue marche derrière Ah-Ni (?), pas très grande, cheveux longs noirs commençait, au pas de charge, pour rejoindre un immeuble de la rue de Tourtille. Comme d'habitude silence absolu, escalade des 2 étages dans la lueur blafard de l'écran du téléphone, ouverture de l'appartement communautaire. entrée sans bruit dans la "chambre" : 2m x 1m50, une paillasse par terre.
Ah-Ni me fait signe de ne pas faire de bruit car selon elle des congénères dorment dans la ou les pièces d'à coté.
Je suis donc obligé réprimer un cri d'horreur lorsque je vois le corps sans forme de ma partenaire. D'ailleurs, en regardant son visage à la lumière, j'aurais pu aussi gémir de déception. Une pipe couverte, pas nulle, mais sans contact des yeux mit rapidement mon chibre en condition d'accomplir sa rude tâche. Comme quoi, le désir peut - parfois- être une question de frottement plus que fantasme. Missionnaire pour commencer, levrette pour terminer, mais franchement, baiser dans des plis ne me convient qu'à moitié. Timide jouissance en silence, voisins obligent, rhabillage tout en contorsions, puis retour à la rue dans le temps brouillasseux avec un sentiment de grande frustration. Paris ou sont tes bordels, tes FKK, tes puticlubs , tes RLD ? Faut-il s'expatrier pour fréquenter des lieux civilisés ou le sexe peut être joyeux et bruyant?