Il est 21 heures. C’est la deuxième fois que je me rends rue d’Aershot. Après ma première visite, qui datait de juillet, mes impressions avaient été, comment dire…mitigées. Bon, c’est vrai, question décor, on n’est pas avenue Montaigne. Question badauds non plus d’ailleurs. Par contre, les filles qui travaillent dans les vitrines n’ont rien à envier au niveau de la plastique aux vendeuses de produits de marque de l’avenue parisienne. En clair, je suis revenu exclusivement pour les filles. Les voir. Les détailler. Passer de vitrine en vitrine, me faire gentiment allumer, être prêt de succomber, et, poussé par la curiosité, vouloir toujours aller découvrir la vitrine d’à côté, là où il y en a sûrement une encore plus belle… Je me dis que c’est certainement le moment de plaisir le plus intense qu’offre cette rue. Parce que la suite, bonjour ! Le service, même si c’est bien fait, est plutôt rapide… Et puis le coup du réveil qui sonne au bout d’un quart d’heure, la première fois ça surprend !

Fort donc de ma première expérience, j’élabore avec soin ma stratégie. Il s’agit de faire durer le plus longtemps possible la première partie (la visite des vitrines), et d’aborder avec un mental très fort la deuxième partie du programme pour boucler en 15 minutes chrono l’épreuve déshabillage – lavage - préliminaires – fellation – rapport deux positions – éjaculation avant le coup de sifflet final (euh, pardon, de réveil).

D’abord, l’équipement : comme je compte bien parcourir cette rue de long en large au moins une dizaine de fois (et c’est qu’elle est grande !), je me chausse de basquets. Il fait froid, et il pourrait bien pleuvoir : un parka en cuir qui n’attire pas trop l’œil (j’ai pas envie de me faire dépouiller, moi). En dessous, un T-shirt puis un pull (ça va plus vite à enlever, ce sera toujours çà de pris au chrono).

Pas d’alcool (pas le moment d’avoir une baisse de régime due à une bière de trop).

Puis, la préparation mentale. De loin la partie la plus longue et difficile à travailler. Rester concentré. Ne pas imaginer que l’on ne va pas y arriver avant le coup de gong. Travailler des images mentales d’orgasme triomphant. Visualiser le déroulement de l’épreuve corps-à-corps. Eviter de penser à un réveil ou à tout ce qui sonne…

Quand j’arrive dans la rue, j’ai un moral de vainqueur. Ce soir côté client, y’a du monde, et pas du beau ! Je ne me laisse pas déconcentrer par les exclamations en verlan, ni par la musique saturée que vomissent des caissons de basses sur des plages arrières de golfs GTI aux jantes plus larges que les hanches de la grosse Berta. . J’évite en marchant les tessons de verre (j’avais pas prévu les chaussures de sécurité). Mais je reste dans le match. Motivé. Concentré. Je visualise une érection.

Dans les vitrines, c’est toujours aussi bien. Même si on transportait cette rue en plein milieu de la cour des miracles au moyen age, je viendrais quand même. Bon sang ! Y’en a vraiment de très belles ! Et de tout ! J’aime bien le côté red light. Ca change un peu des FKK. Je finis par en repérer une petite dizaine qui me plaisent vraiment. Je les détaille, j’aime la façon qu’elles ont de me regarder dans les yeux, d’entrouvrir la bouche, pour certaines de m’adresser un baiser, ou de rouler lascivement des hanches…

Je finis par me décider pour une petite très mince, chatain clair, string et talons hauts, avec des yeux de salope, mais quelque chose. Ca fait au moins quatre fois que je passe devant sa vitrine, à chaque fois elle se colle devant et commence à onduler des hanches… Sa vitrine doit être vers le N° 160 ou quelque chose comme ça. C’est à côté d’un bar à l’enseigne Star Club. Quand je repasse pour la cinquième fois devant, bien décidé sur mon choix, elle n’est plus là ! Pas de panique, elle est sûrement en mains, attendons un peu ce n’est jamais très long dans cette rue ! Une bonne vingtaine de minutes plus tard, toujours personne. Bon, j’ai dû me la faire repiquer pendant que je faisais un tour. Attendons. Rien. Je commence à désespérer. Une heure plus tard, toujours rien. Je m’en veux énormément. Le syndrome du héron a encore frappé… Je commence à avoir mal aux pieds. Bon allez, une dernière descente de rue et je me rabats sur un des nombreux plans B. Je repasse une dernière fois devant la vitrine…Miracle ! Elle est là ! J’entre direct.

Je ne cherche même pas à discuter le tarif et prends 50 pour plusieurs positions.

On passe derrière, ça ferme par un petit rideau. C’est pas bien grand, mais ça a l’air quand même plutôt propre. Elle se colle à moi. Je la caresse en lui demandant si mes mains ne sont pas trop froides. Non, ça va qu’elle me répond, mais tu peux me payer maintenant ? Ah, oui, c’est vrai qu’on n’est pas en FKK. . Je lui tends un billet de 50. Elle me demande si je n’aurais pas quelques euros pour la mémé à l’entrée, celle qui s’occupe des réveils…Et là, le grain de sable, la mouche dans le lait : j’ai pensé à tout, mais je n’ai pas une pièce. Je lui dis donc que je n’ai pas de monnaie. Pas grave, qu’elle me répond en partant donner son obole à la gorgonne de l’entrée. J’imagine déjà la vieille, le visage déformé par un rictus de rage, en train de régler son réveil sur 10 mn au lieu de 15… Ah, ça, je n’ai même pas commencé le match que j’ai déjà pris 5 points de pénalités. Bon, c’est pas grave. Rester concentré. Visualiser vite une image agréable de baise avec ma petite beauté. Et surtout, gagner du temps. Je décide donc de me foutre à poil sans attendre qu’elle soit revenue et me le demande. Pas le temps de défaire les lacets des basquets. Je tire dessus. En un temps record, me voila nu comme un ver.

Ma beauté a l’air plutôt surprise en revenant de me trouver déjà en tenue de combat. Toilette de Popaul. Elle s’appelle Natalia et me dit venir de Slovaquie. On se caresse, puis on s’allonge. Je lui demande de pouvoir la caresser encore un peu avant qu’elle ne me passe le préso. Pas de problème. Elle ferme les yeux, se détend. Moi, j’ai l’impression d’entendre un énorme TIC TAC résonnant dans toute la pièce ! Quand je ferme les yeux, je ne vois plus qu’un énorme réveil. Il faut se reprendre. On dirait que Natalia lit dans mes pensées, car elle entame une fellation. Excellente. Douce, comme je les aime. Rapidement, elle propose de venir sur moi. Je ne la contrarie pas. Elle me chevauche avec grâce, elle est si légère. Je la prends par les hanches, elles sont si fines… Elle a vraiment un corps magnifique, avec des seins pas trop lourds, comme je les aime. Là, ça y est, je suis dans le match. Un petit passage en missionnaire, pour profiter de son si beau visage. Elle me regarde dans les yeux, sourit, se mord un peu les lèvres de temps en temps. Je lui propose la levrette. Pas de problème. Et là, rien que la cambrure de reins, ça vaut le détour. En plus elle bouge très bien, j’explose rapidement. Et là, en même temps, j’entends distinctement une sonnerie, là bas, de l’autre côté du rideau. Nous rions tous les deux. Re-toilette de Popaul. Natalia ne me presse pas pour me rhabiller. Elle va faire un tour dans la boutique, dit deux ou trois mots à la vieille, puis revient me voir. Je suis prêt. Elle m’embrasse gentiment, grand sourire. Me voilà dehors, ravi d’avoir gagné mon match.