Ils seraient 40 000 étudiants à se prostituer pendant le temps de leurs études, dont une écrasante majorité de jeunes femmes. Phénomène en pleine expansion que L'Association des Etudiants de Poitiers (AFEP) a décidé de dénoncer en publiant le témoignage d'une étudiante poitevine.
Par Bernard Dussol
Publié le 04/03/2013 | 09:49, mis à jour le 04/03/2013 | 10:05
Les étudiants n'échappent pas à une précarisation accrue. Le coût de la vie étudiante a en effet augmenté de 50% en dix ans ! Une hausse qu'ils ne peuvent pas toujours assumer, surtout lorsqu'ils vivent dans des villes très chères, comme Paris Ce serait donc là la cause principale de l'explosion du nombre de prostitué(e)s chez les étudiants.
"Je travaillais 15 heures comme caissière mais c’était trop difficile avec les cours" confiait il y a quelques mois Lila, étudiante en sociologie à Lyon, à nos confrères du Progrès. "Quand j’ai vu les tarifs pratiqués sur Internet, je me suis dit : c’est clair, je me lance" résume-t-elle.
C'est pour lutter contre ce phénomène que l’Association Fédérative des Étudiants de Poitiers a décidé de prolonger l’action engagée en 2008 en se mobilisant pour alerter sur les dangers de la prostitution étudiante.
La précarité conduit certains étudiants à la prostitution pour payer leurs dettes, se loger à moindre coût ou financer leurs études. Ses effets secondaires peuvent être perturbant en marquant en profondeur le psychisme de ceux/celles qui y ont recours. C'est ce qu'explique très bien "Amélie" (son prénom a été changé) dans ce témoignage où elle accepte de confier sa vie de prostitution à un membre de l'AFEP.
Témoignage d'Amélie qui a pratiqué la prostitution pendant une partie de ses études
En tout cas, malgré tout ce qu'on lit et entend, à Nice (où il y a quand même pas mal d'étudiants), les vraies "étudiantes occasionnelles" qui vendent leurs charmes sont rares, trop rares ! Je ne sais pas où les trouver s'il y en a !
Le Figaro estime à plus de 40 000 le nombre d'étudiantes universitaires qui s'adonnent à la prostitution pour payer leurs études. L'argent qu'elles gagnent ainsi sert la plupart du temps à payer leur loyer. Le phénomène serait dû à la pression sur le pouvoir d'achat des étudiants au cours des dernières années, les hausses des prix de l'immobilier n'étant pas compensées par celles des bourses d'étude. Le Figaro n'explique toutefois pas comment s'en tirent les étudiants "mâles" qui sont confrontés au même problème.
Ces étudiantes n'entrent pas dans les réseaux de prostitution classiques : " La prostitution estudiantine reste un phénomène individuel et occasionnel" explique le journal. Ces étudiantes proposent le plus souvent leurs services par l'internet, les petites annonces ou les webcams.
Une étude de l'université de Kingston à Londres, révélée par The Sunday Times, aboutit aux mêmes constats : l'ampleur de la prostitution estudiantine aurait doublé au cours des 6 dernières années. Parmi le groupe d'étudiant(e)s interrogé(e)s, plus d'un(e) sur dix avouait connaître une collègue ou amie qui se livre au commerce du sexe. Certaines se prostituent, d'autres travaillent comme stripteaseuse ou masseuse.
Basé sur des infos recueillies notamment sur ijsberenforum.
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