Des ébats filmés à leur insu
Les images prises dans le club échangiste étaient diffusées sur Internet, les visages non masqués
RENAIX Lorsqu'on se rend dans un club échangiste, c'est pour prendre du bon temps, assouvir ses fantasmes avec des personnes qui les partagent. Le but n'est pas de se retrouver star dans un film porno sur le net...
Et c'est pourtant ce qui est arrivé aux clients du club Le Privilège qui a ouvert ses portes récemment à Renaix. Comme dans tous les clubs échangistes, il y a des parties réservées aux activités sexuelles. Elles ne sont pas cachées des autres clients.
"Ces alcôves sont là pour ça ", nous explique un client. "On y pratique nos fantasmes entre nous." Et ce qui se passe dans le club doit en principe rester dans le club... "Mais des caméras ont été placées. Elles nous ont filmés, mais en plus, elles ont enregistré les scènes qui étaient diffusées en direct sur un autre site Internet."
Les surfeurs des quatre coins du monde pouvaient ainsi admirer les clients sous les douches ou en pleine action dans les alcôves. "C'est inadmissible. Bien sûr dans le milieu, les gens victimes n'osent pas trop aller dépose plainte."
Rapidement, cela s'est su... Et bon nombre de clients ont été choqués... et paniqués. "Il est facile de copier les images et de les diffuser après sur d'autres sites. Vous imaginez un peu les dégâts" .
Il faut préciser tout de même que sur le site internet du club, il est indiqué : "Dans nos deux webroom - un concept unique dans le monde libertin - complètement séparées des autres espaces, nous offrons, uniquement à ceux qui le désirent, la possibilité de partager leur expérience via le web avec des amateurs du monde entier" .
Sauf que selon les clients qui n'avaient pas tous lu l'info sur le site, à l'entrée, on leur expliquait que les caméras étaient hors d'usage. Le club a été avisé des plaintes éventuelles qui pourraient être introduites. Le site qui permettait de voir en direct les douze caméras (qui sont réparties sur deux pièces isolées sur reste du club) a été désactivé. Mais il reste sans doute pas mal de copies...
Quant au responsable du club, il explique clairement : "On ne comprend pas que les images aient été diffusées, il s'agissait d'une période d'essai. En plus, on avait prévenu la clientèle depuis l'ouverture. Le site sera payant pour le client. Nous distribuons également des masques pour ceux qui ne veulent pas être reconnus" .