Je suis d'accord avec toi sur la nécessité d'un statut spécifique pour que les travailleurs(euses) du sexe puissent bénéficier d'une protection sociale et de droits à la retraite. Sauf que ça n'a rien à voir avec le fait de payer des impôts sur ses revenus. Je ne sais pas comment fonctionne le système en Belgique mais en France une profession indépendante paye des impôts sur ses revenus ET en plus cotise pour bénéficier de droits sociaux. Ce sont deux choses différentes. L'impôt, en principe
, finance les activités régaliennes de l'Etat (police, justice, éducation...). Les cotisations sociales finançant l'assurance maladie, la retraite ou les prestations familiales.
Malheureusement, il n'existe pas de statut spécifique pour les travailleurs(euses) du sexe. Ces personnes sont donc contraintes de "bricoler" en se déclarant, par exemple, auto-entrepreneur exerçant une activité de coaching, de massage... Ou autres (cf plus haut). Sur le plan impôt sur le revenu ça ne change pas grand chose, par contre cette astuce et d'autres permettent d'ouvrir des droits sociaux. C'est bancal, c'est pourquoi une majorité de prostitué(e)s préfèrent travailler au noir. Ne rien déclarer permet aussi d'échapper à l'impôt et aux cotisations sociales... Ne soyons pas naïfs...
Ayant pratiqué les inspecteurs du Trésor Public et des URSSAF
, je conseille aux prostitué(e)s de déclarer au moins en partie leurs revenus. Parce que le jour où l'inspecteur des impôts va se pointer et calculer le BNC à la serpe, ça va faire mal. Ceci dit, nous sommes entre adultes.