... Et j'ai pas regretté une minute.
Ceux qui, comme moi, ont passé leur adolescence boutonneuse avec le catalogue des 3 Suisses (ou celui de la Redoute, kif kif!), dans les toilettes du foyer familial, sauront de quoi je parle.
C'était le temps où les scandinaves, les Suédoises plutôt, incarnaient le mystère féminin enfin dévoilé!, la sensualité, la nudité, le sexe, la liberté, pour nous, confis dans l'ordinaire quotidien, avec messe le dimanche, et catalogue de la Redoute en mains les jours de disette (c'était disette tous les jours...).
C'était le temps où on rêvait de soleil, de filles blondes et libres, de Saint Tropez, d'auto-stoppeuses sans soutif, de fêtes païennes et où on se levait tôt pour aller au bahut tous les matins, et où on se levait tard pour aller à la plage, jouer aux boules avec les amis de papa, bronzer avec les amies de maman...
Des Emily, on en a étreint des centaines, en rêve...
Mais tout plaisir que la main n'atteint pas n'est qu'un songe...
J'ai caressé Emily. J'ai laissé trainer mes doigts fébriles sur sa peau soyeuse, j'ai noyé mes yeux dans le bleu de ses yeux, j'ai contemplé l'émouvante fossette du creux de ses reins, j'ai adoré le triangle plus clair que dessinait sur ses hanches la marque de son string. J'ai goûté les parfums de son ventre.
Voir une fille au physique de mannequin - c'est peu dire - s'agenouiller devant vous, vous avaler le membre jusqu'au nez, aller et venir, revenir et aspirer, sans ciller, les yeux dans les yeux, jusqu'à l'extase, est un moment d'éternité.
J'en ai trop dit, ou pas assez...
ps: Si vous passez par Uppsala, une minute de silence en son honneur, et en mémoire de moi. vive l'Europe!...