La Russie c'est toujours pareil.
De ce que j'ai pu voir, le marché prostitutionnel russe se décline en 4 segments (c'est valable aussi pour Kiev) :
- le super low cost. Inutile de détailler ce segment. On y trouve des filles droguées porteuses de diverses MST niveau plan le plus glauque des plus glauques du XVIIIe arrondissement de Paris. Des photos et des vidéos trash peuvent être trouvées sur Internet pour voir à quoi ça ressemble. Beurk !
- les plans "бюджетныe" pour le gars qui n'a pas trop de thunes et finalement assez chers en comparaison de ce que l'on peut trouver en Allemagne ou en Belgique. Dans cette catégorie se trouve le plan de base typique de ce que l'on trouve en appartement. C'est du dépannage et cela ne justifie aucunement un déplacement... Souvent, dans un endroit donné, le choix est très restreint.
- un moyen de gamme, assez difficile à trouver voire connu seulement des autochtones, où en gros vous allez avoir l'équivalent d'une escort d'AMR mais pour moins cher. Personnellement, à Volgograd, je n'ai pas trouvé.
- les plans super glamour qui coûtent un bras... C'est là que se trouvent des bijoux féminins tels que vous en croiserez rarement dans votre vie et tels qu'un punter français restant en France ne croisera JAMAIS. On a du mal à se représenter en fait ce qu'est une belle fille... C'est quelque chose qu'on n'anticipe pas, mieux que le rêve et qui fait comme un déclic définitif dans le tête. Et ensuite, on y repense. Comme une obsession qui nous cuit de l'intérieur et qui donne une énergie incroyable pour se battre jusqu'au bout pour retrouver la même sensation...
Le touriste sexuel a intérêt à viser les niveaux 3 et 4. Le touriste tout court mais qui ne veut pas se retrouver seul le soir dans sa chambre d'hôtel à s'astiquer le minaret en mode solo, peut se contenter du niveau 2.
Les mamba-girls semblent graviter autour des niveaux 2 et 3 (plutôt 2 que 3).
Jusque-là, tout a l'air simple : on se dit qu'on n'a qu'à connaître les bonnes adresses associées au(x) bon(s) niveau(x) qui nous intéresse(nt).
Mais le système prostitutionnel russe est organisé d'une façon telle qu'on vous balance dans le niveau n des filles du niveau p avec p < n. C'est comme si on vous donnait un gros sac de caillous avec au milieu des pierres précieuses (ou pas de pierres précieuses du tout). Mais si vous prenez un caillou au hasard, vous n'avez qu'un caillou C'est pervers car ça permet aux "dealers de nanas" (les maquereaux dans ce pays me font penser à des dealers) d'écouler la mauvaise marchandise...
C'est cela qui laisse le goût amer à beaucoup d'étrangers que les line-ups sont pourraves/peu intéressantes (d'où des commentaires négatifs sur Internet sur les filles de lobby du Cosmos à l'hôtel et même sur le Rio à Kiev) et qu'il vaut mieux prévoir à son retour un p'tit séjour en Allemagne ;-) ou que finalement le mieux est le sexe gratuit (ce qui me fait rire de façon jaune car dans une ville comme Saint-Pétersbourg, les filles sont méfiantes : ce n'est pas simple du tout de draguer).
Ensuite, l'autre truc pervers qui se produit, c'est que quand vous cherchez du niveau 4, les gens se font un malin plaisir de commencer par vous présenter le niveau 2, histoire de bien vous faire perdre du temps, vous user et faire tourner le compteur... Pendant ce temps-là, il faut continuer de payer les courses en taxi, les "intermédiaires", voire payer des meetings peu intéressants dans lesquels vous acceptez de vous lancer car vous vous dites qu'il n'y aura rien d'autre et vous ne savez pas en fait qu'il y a beaucoup mieux...
Et quand tous ces gens voient un étranger, alors ils se disent que ça va être le jackpot et se font un plaisir de vous plumer (sans que cela atteigne les sommets de Bucarest). À Moscou, les gars s'en foutent davantage, ils font de toute façon du chiffre et du coup cela reste facile pour vous de maîtriser votre budget mais plus vous vous enfoncez dans la Russie, plus les gens deviennent opportunistes et se frottent les mains. Les prix peuvent se trouver majorés, sans compter qu'il y a toujours un flou artistique sur ce qui peut être fait ou pas en termes de prestations... Très probablement pas grand chose.
Le fait de parler russe (bien que ce soit assez indispensable pour un meeting réussi avec une Russe) peut paradoxalement aggraver la situation. Si vous parlez russe, alors vous aurez droit à des discussions de marchands de tapis car les gens vont bien voir que vous comprenez. Et comment avoir de la répartie dans une langue étrangère éloignée de votre langue natale ? Comment recadrer quelqu'un ? Là il faut avoir un putain de bon niveau pour être capable de sortir l'argument-choc qui va couper court à la discussion et casser le prix. C'est super chaud.
Par moments, je me demande s'il ne vaut pas mieux se pointer en mode l'étranger qui ne comprend rien, qui n'a "juste que" 20000 roubles et veut une fille et point barre.
C'est toujours pareil : les gens font semblants d'être super sympas et d'être vos amis. Ils vous tutoient et vous proposent de les appeler par leurs prénoms. Et ils sont persuadés qu'ils ont les plus belles filles du monde (avec un petit côté "je me la pète" sans que ce soit aussi prononcé qu'à Prague), sauf qu'ils ne sont pas au courant que leur "offre" est globalement complètement à la ramasse en comparaison de ce qui peut être trouvé au RLD de Francfort ou même à Cologne dans divers endroits...
À noter que dans le système prostitutionnel russe, la proportion de belles nanas est typiquement beaucoup plus faible que dans la population normale. D'où cette impression frustrante qu'il y a des passantes de ouf et que dans les clubs, c'est pas trop ça Sachant que dans les transports en commun et les rues, la proportion de super belles nanas n'est pas non plus folichonne (même si en Russie se trouvent effectivement les plus belles filles blanches), cela donne une mesure de à quel point c'est chaud de se trouver des putes canons en Russie...
Mais au bout d'un long parcours semé d'embûches et de déceptions, le Saint-Graal. Les fils de Youppie sur les pays de l'Est m'ont fait me poser plein de questions et aller voir par moi-même.
Maintenant je sais et j'encourage d'autres à savoir.
On peut partir là-bas et vouloir ne plus revenir.