Ben, justement. Pour ne pas se perdre dans ces subtilités que ne manqueraient pas d'avancer la défense d'un présumé proxénète, la loi pose un fait objectif : le compagnon/la compagne du/de la TDS a-t-il ou non un revenu lui permettant de s'assurer son train de vie ? Si pas, il tombe déjà sous le coup du proxénétisme.
Cela dit, je suis d'accord qu'en voulant protéger les TDS contre l'exploitation d'autrui et en ratissant large dans ce but, on empiète sur leur liberté de vivre avec qui ils/elles veulent et de faire ce qu'ils/elles veulent de leur fric. Il y a là dessus des développements très intéressants dans Femmes publiques : les féminismes à l'épreuve de la prostitution de Catherine Deschamps et Anne Souyris, p. 46 et suivantes, et notamment le fait qu'une prostituée française n'a pas, contrairement à ses homologues venues de l'Est, la possibilité de "blanchir" ses gains dans de l'immobilier, par exemple, ce qui pourrait favoriser à terme son retrait de l'activité.