Discussion : Festival Erosphere Paris (les créativités érotiques) : 18 au 21 juillet 2019

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Suite et fin du festival : "l'immersive"

Le dernier jour du festival s'intitule l'immersive. Il s'agit de mettre en pratique ce qui a été abordé au cours des ateliers des 3 premiers jours.

Autant prévenir , tout se déroule en public, et c'est hard, voire très hard. Toutes les disciplines érotiques sont représentées : BDSM, bondage, orgies , échangisme, mélangisme. 6 heures d'orgie en continue dans 3 salles équipées de tout le nécessaire : matelas au sol, gants pour le doigtage, préservatifs...

Mieux vaut avoir le coeur bien accroché, et quelques personnes qui ne sont pas à l'aise avec le sexe en public (dont moi), ou celles qui venaient seulement enrichir leur vie sexuelle de couple n'ont pas participé aux ébats, mais n'ont pas non plus quitté les lieux de suite.

Les quelques participants du festival avec qui j'ai entamé des discussions sont d'une incroyable ouverture d'esprit , de tolérance envers les différentes sexualités. Toutes sont représentése : des polyamoureux venus en trio, des transexuels en voie de transformation, des partouzeurs invétérés, des couples venus en curieux . Et je salue au passage Philippe, dominateur-fouetteur BDSM d'une incroyable gentillesse.

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Petit up avec l'atelier de ce matin. A nouveau, un atelier très soft ouvert aux personnes en solo tant qu'aux couples. Il y a des ateliers plus hard , sur le fist-fucking, ou de BDSM, mais uniquement pour les binômes ( encore faut il apprécier ces pratiques...).

Phonésie érotique : entre Eros et Logos.
Animé par un danseur-chorégraphe et doctorant universitaire. Comment articuler le geste et la parole, créer des chorégraphies entre la sensualité du geste dansé et la poésie de la parole érotique.

L'atelier démarre par des séances de vocalises sur des mouvements de gymnastique suggérés par chacun des participants. Puis les participants déambulent aléatoirement dans la salle et au stop la personne la plus proche devient leur partenaire pour quelques instants. Les corps se touchent, se palpent, et chacun est invité à murmurer un ressenti. On change de partenaires et les paroles se libèrent. Un autre exercice visait à décrire un paysage à l'aide des 2 corps à l'unisson : une vaste étendue pouvait se représenter par des grands mouvements circulaires les bras joints, l'envol des oiseaux par l'un qui porte l'autre.
Il y avait un léger déséquilibre numérique entre hommes et femmes. Sue 5 exercices, j'ai eu 3 partenaires masculins et les 2 derniers avec des femmes. Le dernier exercice était assez incongru : l'un devait décrire un paysage quand son partenaire devait raconter une "histoire de cul".

Un atelier parfois déroutant ou la poésie a laissé la place en fin de séance à plus de crudité dans les propos. L'atelier invite à exprimer verbalement ou phonétiquement ses émotions pendant les préliminaires ou l'acte sexuel, joindre la parole aux gestes.

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Premier compte-rendu sur ce festival qui dure 4 jours.

Le festival a été complet en un temps record, une centaine de places pourvue en moins d'une demi-journée, plusieurs mois à l'avance alors que le programme détaillée n'était même pas bouclé.. Le festival s'articule en 18 ateliers participatifs, il n'est pas question de venir simplement en spectateur.

Le programme détaillé des ateliers 2019 est ici :

https://docs.wixstatic.com/ugd/73371...313e89c31c.pdf

Une moitié des ateliers est accessible en Solo, l'autre moitié est reversée à des binômes : couples dans la vie ou alors binômes qui se constituent sur place.

Il ne s'agit pas d'un festival exclusivement de libertins , mais ouvert à toute personne qui souhaite bousculer sa sexualité conformiste, découvrir et mettre en pratique une créativité érotique dans sa sexualité.
Le festival est inclusif : les ateliers sont ouverts aux hétérosexuels libertins on non, aux bisexuels , homosexuels ou trans.

De longs debriefings ont lieu tous les matins pour insister sur le consentement, et à chaque atelier plusieurs bénévoles sont en charge de veiller à ce que les participants interagissent dans le respect de la sexualité et du désir de leurs partenaires. Une cellule psychologique de soutien est mise en place pour permettre à ceux qui ont dépassé leurs limites d'exprimer leurs états d'âme et de se soulager par la parole et du réconfort.

Chaque atelier précise à l'aide de piments-pictogramme le degré d'engagement physique : 0 ou 1 piment - l'atelier ne va guère plus loin que la semi-nudité, et des contacts sur la partie haute du corps. 2 à 3 piments : l'atelier peut déboucher sur des actes sexuels , en public.

Il est impossible de pouvoir participer à tous les ateliers, et le choix pour moi qui suit venu en solo était d'emblée restreint, 7 à 8 ateliers.

Premier atelier : La senxualité de ton clown - 1 piment. "Venez découvrir le clown et le masque qui vous découvre. Explorez vos émotions, votre corps et vos états d'âme" . On endosse en quelque sorte un masque, chacun grime son visage et on interagit avec les autres en suivant le personnage qu'on s'est créé. Atelier sympa , très ludique , d'un érotisme diffus mais non torride. Une belle entrée en matière.

"Des habits et moi" : 1 piment - la groupe théâtrale La Flaque est spécialisé dans l'effeuillage burlesque et orchestre cet atelier avec brio. L'atelier est ouvert aux hommes. On apprend l'art du strip-tease , et par groupes constituées par l'animateur, chaque groupe doit présenter une chorégraphie thématique ( la femme fatale, l'aguicheuse, ...). Un bon moment de convivialité

"Sexe à distance" : l'art d'échanger des messages érotiques à son ou sa partenaire par texto ou sms . J'ai du écourter cet atelier car n'ayant pas un smartphone approprié . Mais les participants sont sortis contents .


" La bac à Sade" : 3 piments. La salle est transformée en grande cours d'école : des piscines remplis de balles plastiques, des ateliers dessins pour dessiner des bites et des chattes.Les enfants jouent et les jeux peuvent déraper en touche-pipi, au jeu du docteur. L'atelier le plus hard auquel j'ai participé, de la baise un peu partout. Très fun même pour ceux qui n'avaient pas trouvé de partenaires pour aller jusqu'à l'acte sexuel.


"Queer's up" : La fausse note du festival. "Sur la base du jeu Time's up" , venez découvrir les mots , expressions et positions que vous ne connaissez peut-être pas. Cet atelier ludique , éducatif et sensuel est animé par Daria , Eva et Dal toutes membres du grand remplacement queer visant à la fin de l'hétéro-cis-patriarcat". Un atelier d'un militantisme LGBT très agressif : si vous êtes hétéro-blanc- cisgenre , vous êtes dans le camp du mal et des oppresseurs. Les gages, si vous ne répondez pas aux définitions dogmatiques des animateurs sera des fessées : rien de très ludique, une agressivité constante des animateurs pour ce qui devait relever du jeu. On se demande encore comment Erosphère s'est fourvoyé dans cet atelier désastreux.

... suite très bientôt de mon compte-rendu.