je donne un avis, sans plus , à prendre ou pas, pour ce qu'il vaut...
Il y a maintenant bien longtemps, j'ai aussi connu ce dilemme.
Marié avec deux enfants, nous étions un couple stable avec une vie équilibrée.
Ce n' était pas une prostituée qui m'a chamboulé le cerveau , une jeune femme espiègle d'une redoutable beauté .
(Que la modération me pardonne pour le hors sujet, je vais rapidement faire la transition ).
Ma relation extra conjugale dura presque un an. A cette époque nous n'étions pas encore envahit par les moralistes et féministes de tous poils.
Nos rencontres étaient très compliquées , assez brèves , mais néanmoins torides.Je ne pouvais plus me passer de la voir , au moins une fois par semaine .
C'était devenu intenable ; je décidai de tout avouer puis de quitter le domicile conjugal.
Ce fut la plus grosse connerie de ma vie.
J'ai re -meublé tout un nouvel appartement, et nous nous sommes mis en couple .
Pris dans mon tourbillon amoureux, je n'avais pas imaginé un seul instant le poids de la solitude après l'amour. Un déséquilibre familial que même la plus belle femme au monde, n'aurait su combler.
Le questionnement puis le doute remplaçait progressivement l'euphorie. Mon esprit s'en allait.
Deux mois plus tard, je ne la voyais plus aussi belle et pétillante , je m' en lassais.
Je revoyais parfois mon ex femme discrètement et , une fois encore , je plaquai tout et retournai au bercail , penaud comme un con.
De cet erreur, j'en ai tiré un enseignement personnel pourtant assez simple à prévoir .
Les rencontres extra conjugales ont le charme de l'interdit, le plaisir de transgresser le carcan du quotidien, des codes établis par un contrat social ou moral.
Certes, un couple au bord de l'implosion ne fera pas la même analyse , il y verra une sorte d'opportunité, au mieux , une délivrance .
Quand on veut quitter sa partenaire , on peut aussi dire qu'elle a des puces .
Des années plus tard , après m'être définitivement séparé, j'ai commencé à fréquenter des prostituées. Bien évidemment, mon fichu sacro saint besoin de séduction m'a renvoyé dans les affres du sentiment amoureux.
Par deux fois, sur une très courte période cette fois ci , j'ai re -vecu ce désir , cette envie de partager une complicité autre que qu' essentiellement charnelle..
Avec des professionnelles, avec l'âge aussi sans doute , la désillusion fut beaucoup plus rapide .
Elle semblaient pourtant représenter à mon goût, un certain idéal féminin.
Successivement, moins d'une semaine H24 en leur présence me fit comprendre à quel point on pouvait se leurrer , y compris sur ses propres sentiments.
Que la féérie des rencontres épisodiques se délite sur l'autel du quotidien , quelles soient prostituées ou pas , on regrettera peut être d'avoir cassé un jouet , qui n'avait de charme que par l'incertitude du futur et la fragilité de l'éphémère .