Samedi 15 juin. Visite n°5 au Paradise
C'est sur un coup de tête que j'ai décidé de me rendre à Sarrebruck ; l'envie de sortir d'un quotidien morne, l'envie de bousculer certaines habitudes et de renouer avec d'autres. Ainsi, je suis arrivé au "Paradise" sur les coups de quinze heures trente. À l'extérieur, un peu de vent et - déjà - une odeur enivrante de violette, de sauge, de vanille ; le parfum du bonheur.
Après m'être acquitté de quelques formalités auprès de la réception, je dépose mes affaires et file dans les allées sombres, légèrement tamisées du club. Le buffet extérieur étant fermé, je décide de faire un tour au restaurant à l'intérieur duquel je retrouve Sarita. Après deux-trois sourires échangés, je m'assieds - de manière à me retrouver en face du bar - et déguste mes pâtes en regardant des filles tentant, plus ou moins vainement, d'initier un premier contact avec des "oursons". Je sympathise avec un francilien et échangeons quelques amabilités autour d'un plat de frites que ma ramené la "cheffe" du jour.
Soucieux de ne pas perdre certaines habitudes, je décide de me perdre à l'extérieur avant d'enchaîner sur un sauna. À l'intérieur, assis sur un banc en bois sur lequel j'ai posé ma serviette, je ne vois rien. Ou si peu. Les aiguilles tournent, et c'est à ce moment-là que je décide de me servir un verre au bar. Sarita, assise sur un canapé, semble m'attendre. Son sourire et son charme me rendent dingue et me pousse à m'asseoir auprès d'elle. Nous discutons longuement avant de partir en chambre pour une session d'une heure durant laquelle la tendresse de ses bisous n'auront d'égal que la tendresse de mes doigts se perdant sur son ventre, son dos, ses fesses. Avec elle, j'ai le doux sentiment d'être quelqu'un. De cette façon, je prends un plaisir inconsidéré à la regarder dans les yeux et à la pénétrer, tantôt avec vigueur, tantôt avec plus de fougue avant de rendre les armes - un peu contre moi - au bout d'une dizaine de minutes d'un combat intense ; intense, mais si agréable. Nous continuons à échanger quelques amabilités avant de nous séparer et de nous promettre de nous revoir un peu plus tard.
Je reprends des forces tantôt au restaurant, tantôt au bar avant de sympathiser avec un sexagénaire de région parisienne qui fera office de "bodyguard" entre les filles venant vers moi et la poursuite de nos très beaux échanges sur la vie, le rapport au travail et le football. Je repars avec Sarita pour une session d'une heure qui, a peu de choses près, sera du même acabit que la première.
Il se fait tard et décide de raccompagner ma connaissance du soir (mon "bodyguard") à son hôtel, avant de refaire le trajet vers mon Alsace natale. Je rentre à environ 2h du matin en constatant, plus ou moins penaud, que je suis trop romantique pour ce monde et qu'il me faudra contrecarrer ça lors de mes prochaines expéditions en Sarre.