Huit personnes jugées pour avoir prostitué de jeunes femmes à Maubeuge : « C’était mon petit copain et mon proxénète »
Le tribunal d’Avesnes-sur-Helpe revient pendant deux jours sur deux réseaux de proxénétisme démantelés à Maubeuge l’été 2019. Huit personnes sont soupçonnées d’être impliquées à des degrés divers dans ces réseaux pendant plusieurs mois. Certaines filles étaient à peine adolescentes.
Enfin seule, à la gare de Maubeuge, cette jeune femme peut alerter la police. Elle avait rencontré quelques jours plus tôt, en ce mois de juin 2019, une adolescente. Elle avait 14 ans, à peine, et serait « séquestrée » par trois jeunes hommes dans un hôtel de la ville pour y être prostituée.
Enfin seule, à la gare de Maubeuge, cette jeune femme peut alerter la police. Elle avait rencontré quelques jours plus tôt, en ce mois de juin 2019, une adolescente. Elle avait 14 ans, à peine, et serait « séquestrée » par trois jeunes hommes dans un hôtel de la ville pour y être prostituée.
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Les policiers arrivent et la découvrent dans la chambre en question. Elle est dans un état second, des préservatifs et des téléphones sont retrouvés dans la pièce. Trois hommes, qui avaient entre 19 et 23 ans, sont retrouvés dans les parages.
Dans toute la région
Au fil de l’enquête, les langues se délient. Cette adolescente n’était pas la seule dans ce cas. Et à chaque fois, c’est le même portrait d’adolescentes ou de jeunes adultes, souvent en fugue, qui sont repérées par ces hommes afin de les faire rentrer dans leur giron. Les lieux des passes sont multiples : des hôtels premier prix du val de Sambre, de la métropole lilloise, ou dans une maison à Jeumont.
Enfin seule, à la gare de Maubeuge, cette jeune femme peut alerter la police. Elle avait rencontré quelques jours plus tôt, en ce mois de juin 2019, une adolescente. Elle avait 14 ans, à peine, et serait « séquestrée » par trois jeunes hommes dans un hôtel de la ville pour y être prostituée.
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Les policiers arrivent et la découvrent dans la chambre en question. Elle est dans un état second, des préservatifs et des téléphones sont retrouvés dans la pièce. Trois hommes, qui avaient entre 19 et 23 ans, sont retrouvés dans les parages.
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Au fil de l’enquête, les langues se délient. Cette adolescente n’était pas la seule dans ce cas. Et à chaque fois, c’est le même portrait d’adolescentes ou de jeunes adultes, souvent en fugue, qui sont repérées par ces hommes afin de les faire rentrer dans leur giron. Les lieux des passes sont multiples : des hôtels premier prix du val de Sambre, de la métropole lilloise, ou dans une maison à Jeumont.
Et chacun y allait de son pseudo. Il y a celui que tout le monde appelle « Marteau », soupçonné d’être à la tête d’un des réseaux de prostitution et qui menaçait des femmes de violences si elles ne gagnaient pas plus d’argent. Accusés d’être aussi à la tête d’un deuxième réseau, « Samtar » et « Tarot », anciens amis en froid à cause du partage des bénéfices d’une « passe à mille euros ».
« Tarot », lui, est accusé d’avoir prostitué sa compagne pendant près d’un an. « C’était mon petit copain et mon proxénète », indique aux enquêteurs une des victimes. « Quand j’ai commencé avec lui, j’avais 13 ans et il le savait. »
Dans son témoignage lu au tribunal, « Tarot » apparaît comme celui qui s’occupe de tout. Les petites annonces en ligne, la réservation des chambres d’hôtel ou d’Airbnb, les relations sexuelles imposées, c’est lui. Mais il ne lui reverse pas un seul centime. C’est presque là un point commun qu’elle partage avec toutes les victimes. Le prix des prestations est connu des victimes, mais difficile de savoir quelles sommes ont gagné les proxénètes.
Enfin seule, à la gare de Maubeuge, cette jeune femme peut alerter la police. Elle avait rencontré quelques jours plus tôt, en ce mois de juin 2019, une adolescente. Elle avait 14 ans, à peine, et serait « séquestrée » par trois jeunes hommes dans un hôtel de la ville pour y être prostituée.
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Les policiers arrivent et la découvrent dans la chambre en question. Elle est dans un état second, des préservatifs et des téléphones sont retrouvés dans la pièce. Trois hommes, qui avaient entre 19 et 23 ans, sont retrouvés dans les parages.
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Au fil de l’enquête, les langues se délient. Cette adolescente n’était pas la seule dans ce cas. Et à chaque fois, c’est le même portrait d’adolescentes ou de jeunes adultes, souvent en fugue, qui sont repérées par ces hommes afin de les faire rentrer dans leur giron. Les lieux des passes sont multiples : des hôtels premier prix du val de Sambre, de la métropole lilloise, ou dans une maison à Jeumont.
Et chacun y allait de son pseudo. Il y a celui que tout le monde appelle « Marteau », soupçonné d’être à la tête d’un des réseaux de prostitution et qui menaçait des femmes de violences si elles ne gagnaient pas plus d’argent. Accusés d’être aussi à la tête d’un deuxième réseau, « Samtar » et « Tarot », anciens amis en froid à cause du partage des bénéfices d’une « passe à mille euros ».
« Tarot », lui, est accusé d’avoir prostitué sa compagne pendant près d’un an. « C’était mon petit copain et mon proxénète », indique aux enquêteurs une des victimes. « Quand j’ai commencé avec lui, j’avais 13 ans et il le savait. »
Dans son témoignage lu au tribunal, « Tarot » apparaît comme celui qui s’occupe de tout. Les petites annonces en ligne, la réservation des chambres d’hôtel ou d’Airbnb, les relations sexuelles imposées, c’est lui. Mais il ne lui reverse pas un seul centime. C’est presque là un point commun qu’elle partage avec toutes les victimes. Le prix des prestations est connu des victimes, mais difficile de savoir quelles sommes ont gagné les proxénètes.
Ils nient
Et près de six ans après les huit interpellations, il ne fallait pas compter sur les mis en cause pour démêler le sac de nœuds dans lequel se cachent les responsabilités ou les liens entre chacun d’entre eux. À la barre ce lundi, tout le monde nie les témoignages, minimise les faits, revient sur les déclarations faites pendant les interrogatoires ou sur les pseudos qui leur étaient attribués.
Tout au plus certains reconnaissent avoir « rendu service » aux jeunes femmes, en allant chercher des cigarettes ou à manger aux victimes enfermées dans des chambres. Suffisant pour être considéré comme du proxénétisme. Un délit passible de dix ans d’emprisonnement. Le tribunal correctionnel d’Avesnes-sur-Helpe devrait rendre son verdict mardi soir.
source LA VOIX DU NORD DU 04/02/2025