Je tiens à remercier "alfraid". Votre gentil commentaire me touche agréablement. Je ne manquerai pas de me renseigner sur l'ouvrage que vous me conseillez.
L'imperméable - 2
Mon imperméable "Colombo"
Ce mardi après-midi de fin septembre est agréable. Une de ces belles journées d'un automne qui commence à peine. Un ciel voilé mais lumineux. C'est un enchantement. Comme tous les mardis après-midi je n'ai pas cours. Avec maman, nous avons notre promenade équestre prévue pour 16 h30. J'ai donc deux heures devant moi. C'est parfait. Il est 13 h30. Je suis dans ma chambre. Je me déshabille. Nue. Je mets mon élégant imperméable. Je chausse mes souliers de ville à légers talons.
Me voilà dans la voiture. Direction la ville. Il y a vingt cinq kilomètres par la petite départementale déserte. Je roule prudemment malgré tout. Surtout que je suis entrain de me toucher. Depuis ce Week-end, je n'ai qu'une envie. Vivre un de mes fantasmes à la bibliothèque municipale. Une trentaine de minutes. Je gare l'auto dans la ruelle derrière la bibliothèque. Un grand bâtiment dont la rigueur architecturale du dix neuvième siècle impressionne par son apparence monumentale. Les apparences sont trompeuses.
Il est 14 h15. Je monte l'escalier. C'est la seconde fois que je viens ici nue sous mon imperméable. Une fois encore, les rares personnes que je croise, me donne l'impression de savoir que je suis toute nue sous mon imperméable. J'adore cette sensation où se mêlent honte, gêne, excitation et angoisse. Il y a peu de monde. Je traverse l'espace où sont assis des lecteurs. Je m'engage dans un des longs rayons. De chaque côté des étagères de livres disposés sur deux mètres de hauteur.
Je suis seule dans celui-ci. A gauche les ouvrages consacrés à la géographie. A droite, ceux consacrés à l'Histoire. Il y a un escabeau de trois marches. Il permet aux personnes de petites tailles d'atteindre les étagères supérieures. J'ai beaucoup de mal à me concentrer sur un livre en particulier. Par contre je scrute avec attention entre les bouquins. Je discerne parfaitement les allées de chaque côté. Il y a un monsieur seul dans le rayon de droite. Il feuillette un grand album. Photos en noir et blanc.
Il n'y a personne d'autre dans ce coin de la grande salle. Je suis parfaitement invisible de partout. Je scrute encore une fois les coins entre les murs et le plafond. Aucune caméra de surveillance n'a été installée depuis mardi dernier. C'est parfait. J'ai une main entre les cuisses. Je me masturbe en retenant ma respiration. Tous les sens aux aguets je reste d'une vigilance absolue. Je me touche. Je me suis bien "allumée" dans la voiture, en conduisant. Mes doigts sont trempés. C'est doux.
J'ai mon petit sac à dos qui est également mon sac à main. En cuir noir. Il contient mon I-phone, un paquet de mouchoirs en papier et des trucs de filles. Ce sac me sert souvent de prétexte. En effet, il me suffit de m'accroupir, de faire semblant de chercher quelque chose à l'intérieur pour pouvoir m'offrir quelques frissons exhibitionnistes. Et, plaisir suprême, dans la discrétion la plus totale. Je me tiens donc prête. Dès que l'inconnu vient dans mon rayon, il aura du "spectacle". Je me mets mentalement en condition.
J'attends, le souffle court. Je me masturbe. C'est tellement bon. Je me donne des frayeurs en prenant des positions suggestives. Un peu comme si je m'entraînais à ce qui pourrait se passer. Je suis une fille vicieuse. Encore une fois je ris en me demandant comment survivent celles qui ne le sont pas. Elles sont rares. Cette idée m'amuse beaucoup. Un bruit de pas. C'est furtif. Je l'entends à peine. Je regarde dans l'espace entre les livres. C'est le quidam. Je m'accroupis rapidement. Je prends un livre.
L'escabeau fait écran si quelqu'un devait venir par là. L'inconnu arrive dans le rayon. Je ne sais pas s'il fait attention à moi. Je fais semblant d'être absorbée dans la lecture de mon bouquin sur les Alpes. Je louche au travers des cheveux qui me pendent devant le visage. Mon ventre et mon sexe sont bouillants. J'ai le cœur qui bat la chamade. J'ai peur de chanceler. Je prends soudain conscience de ma douce folie. Dans quoi me suis-je encore fourrée à cause de ma libido débridée ? Mais que c'est bon !
L'inconnu passe à ma hauteur. Il regarde un peu les livres, à gauche, à droite. J'écarte légèrement mes cuisses. Les pans de mon imperméable s'écartent en même temps. L'homme se retourne. Impossible de ne pas apercevoir mon entrejambes copieusement pileux. C'est ma fierté. Je déteste suivre les modes imbéciles. Celle de l'épilation me révulse. La vision des poils m'a toujours excité. Et tout spécialement les miens que j'admire depuis ma puberté. Une sorte d'auto érotisme inexplicable.
Je resserre mes cuisses. Je suis morte de honte. Je sais que je suis toute rouge. Des gouttes de sueurs perlent sur mon visage. Heureusement que mes cheveux dissimulent tout ça. Mais quelles merveilleuses sensations. Un feu d'artifice dans mon ventre. Mon sexe va exploser. J'ai envie de recommencer. Je suis obligée de me faire violence. Je me mords la lèvre inférieure. Meilleur moyen de reprendre mes esprits. Le monsieur quitte le rayon. Je me redresse. Je me tiens à l'étagère. Vertige.
Je file à toute vitesse. Je vais aux toilettes homme. Je m'enferme dans un des quatre cabinets. Mon cœur va exploser dans ma poitrine. Comme après un 100 mètres en courant à toute vitesse. Je me masturbe comme une folle. Vraiment. Je cesse juste avant de jouir. Je m'en vais à toute vitesse. Je croise le monsieur qui me fait un délicieux sourire. Je dévale les escaliers. Dans la voiture, sur toute la route du retour, je revis les émotions vécues. Je me touche. Je n'ai qu'une envie. Recommencer. Encore et encore…