Le lendemain, c’est avec un frisson d’excitation que Valérie franchit la lourde porte du Sauna Histoire d’O. Dès l’entrée, une chaleur moite l’enveloppa, mêlée d’un parfum de corps, de vapeur et de sensualité.
L’ambiance était feutrée, tamisée. De petits salons discrets s’enchaînaient autour du grand jacuzzi central où quelques couples s’ébattaient déjà, à demi plongés dans les bulles. Les murmures étaient étouffés, les regards échangés chargés de sous-entendus. Ici, rien n’était forcé, tout semblait naturel, fluide, comme une danse délicate de désirs consentis.
Sophie, qui l’accompagnait ce soir-là, guida Valérie jusqu’au vestiaire où elles abandonnèrent leurs vêtements pour ne garder qu’une simple serviette enroulée autour de leurs tailles nues. Déjà, Valérie sentait son cœur battre plus vite. L’air humide accentuait la sensation de nudité, chaque frôlement de peau devenait une caresse anticipée.
— Prête à découvrir une autre facette du Cap ? glissa Sophie, malicieuse.
— Je crois, murmura Valérie, la voix un peu tremblante, mais terriblement excitée.
Au détour d’un couloir, elles pénétrèrent dans l’espace hammam. La vapeur épaisse réduisait la visibilité à quelques mètres, mais les gémissements feutrés résonnaient entre les parois carrelées. Des silhouettes floues s’enlaçaient, s’embrassaient, se caressaient dans l’ombre. Valérie sentit un premier frisson d’interdit.
— Laisse-toi guider… souffle Sophie à son oreille.
Soudain, une main inconnue vint glisser doucement sur le bras de Valérie. Puis une autre, plus ferme, effleura la naissance de son sein sous la serviette qui ne tenait plus que par pure formalité. Elle ne vit pas tout de suite qui l’effleurait, mais le contact électrisa son ventre.
— Tu es très belle, souffla une voix d’homme au timbre profond et envoûtant. Puis-je ?
Elle hocha la tête, haletante, et sentit les mains larges et chaudes du jeune inconnu détacher sa serviette. Son corps nu, moite, offert à la vapeur et aux regards, vibra sous cette soudaine liberté.
Bientôt, deux autres silhouettes se rapprochèrent. Sophie, tout contre elle, glissa une main protectrice sur ses reins, tandis que l’homme déposa de tendres baisers sur sa nuque.
— Respire… Savoure… C’est ton moment, murmura encore Sophie.
Lentement, les caresses montèrent en intensité. Des doigts habiles dessinèrent des cercles autour de ses seins fermes, tandis que d’autres effleuraient sa cuisse, la frôlant juste assez pour faire naître le feu dans ses reins. Chaque soupir devenait une offrande. Chaque souffle, un aveu.
Puis, dans un geste naturel, une femme — brune, pulpeuse, la peau dorée — vint se joindre au trio. Ses lèvres effleuraient les seins de Valérie, qui se cambra d’un plaisir inattendu.
La danse des mains et des bouches continuait, chaque parcelle de son corps explorée par ces inconnus devenus complices de son éveil. La vapeur masquait les visages, mais décuplait les sensations. Valérie ne savait plus combien de mains la frôlaient. Deux ? Quatre ? Six ? Peu importait. Seul comptait ce crescendo délicieux.
Son premier orgasme jaillit dans un souffle rauque, libérateur, les jambes tremblantes soutenues par les bras solides de ses partenaires du moment.
Lorsqu’ils quittèrent enfin le hammam, Valérie sentit une énergie nouvelle en elle. Une envie de plus. De découvrir encore. Le Cap lui ouvrait des portes insoupçonnées.