Superbe
Votre expression écrite rend vos récits captivants. Je suis flattée d'avoir été à l'origine de vos inspirations. Je serai dès à présent une fidèle et passionnée lectrice de vos histoires.
Au plaisir de vous lire
Votre obligée
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Votre obligée
Folies marines.
Le week-end. À la maison, après un goûter composé de biscuits maison et d'un thé parfumé à la vanille, j'aide ma mère à ranger la cuisine. Ces rituels, nous les chérissons. Ils sont prétextes à nos discussions animées, nos projets fous, nos souvenirs tendres. Je monte me rafraîchir le visage. Me voilà dans ma chambre.
Je consulte mon smartphone, réponds à quelques messages. Il est 16h50. Par une association d'idées soudaine, je pense au port, aux voiliers amarrés qui se balancent doucement sur l'eau, aux marins préparant leurs voyages avec des gestes précis et assurés. Je pense à ces hommes qui passent leur vie sur l'eau, libres et aventureux, leurs visages burinés par le soleil et le sel.
Assise sur mon lit, je regarde par la fenêtre ouverte, laissant entrer une brise légère qui soulève les rideaux de mousseline. J'essaie d’imaginer jusqu'où je pourrais pousser mes fantasmes les plus fous. Ces séances de rêverie me font un bien fou, comme une échappatoire à la routine quotidienne. Elles ne flattent pas seulement mon égo, mais me rassurent sur l'image que je propose au monde, sur mes capacités de séduction que je cultive avec soin.
Je file à la salle de bain. Je me coiffe avec soin, mes cheveux bruns cascadant en boucles souples sur mes épaules. Je me maquille légèrement, un trait de khôl pour souligner mes yeux, une touche de rouge à lèvres rose pâle. Un soupçon de parfum. J’adore ressentir les effluves parfumées qui diffusent lors de mes performances, comme une signature olfactive qui m'est propre.
Une pose lascive devant le miroir, encore une autre, une petite dernière. Me voilà prête, vêtue d'une robe légère qui flotte autour de mes jambes, soulignant ma silhouette. Je descends l'escalier en bois qui craque sous mes pas, chaque marche résonnant comme un écho à mon excitation grandissante. J'informe ma mère. Je vais au port. Je serai de retour pour le dîner. Deux bisous. Je monte dans ma voiture.
Je prends la route côtière, sinueuse et bordée de pins maritimes, souvent déserte à cette heure où le soleil commence à descendre. Six kilomètres et je serai au port. J'adore conduire doucement, savourant chaque instant, les fenêtres ouvertes, laissant l'air marin caresser mon visage et jouer avec mes cheveux. La brise apporte avec elle des effluves d'iode et de sel, une odeur envoûtante qui me grise.
J'apprécie le calme serein des paysages qui défilent, la mer à ma droite, étincelante sous les derniers rayons du soleil, les collines à ma gauche, couvertes de végétation luxuriante. Je ralentis lorsque je passe devant le vieux phare abandonné, une tour de pierre grise et moussue qui se dresse comme un gardien solitaire. Il respire le mystère, avec ses fenêtres brisées et ses murs couverts de lierre. Il y a même une légende locale qui raconte que les âmes des marins perdus en mer reviennent hanter les lieux les jours de tempête, leurs voix portées par le vent hurlant.
Je me touche légèrement le cou, là où le parfum pulse encore, laissant une trace parfumée sur mes doigts. J'ai une arrière-pensée que j'ose enfin m'avouer, un désir secret qui me consume. Ces marins, ces hommes de la mer, ces aventuriers au regard perçant. Je sais que certains d'entre eux aiment errer au port le soir, cherchant une aventure, une escapade, une rencontre furtive. Je me fais déjà un film, imaginant des scènes torrides.
Je me gare dans une petite rue pavée donnant directement sur le port. Je prends mon sac à dos en bandoulière et parcours les quelques pas qui me séparent du quai. Je flâne quelques minutes en regardant les bateaux amarrés.
Puis je me dirige jusqu’à l’extrémité du quai, où se trouve une zone un peu isolée avec plusieurs containers abandonnés, rouillés et couverts de graffitis. Pas un chat à l’horizon, seulement le cri des mouettes et le clapotis de l'eau contre les pilotis. Parfait ! L'endroit idéal pour mon petit jeu.
Sur le quai d’en face, il y a un voilier qui se distingue des autres, un bateau élégant aux lignes pures. Je l’avais remarqué de loin, amarré un peu à l’écart, ses voiles blanches affalées animées doucement par la brise marine, comme un spectre fantomatique. Un homme est encore à bord, occupé à ranger le matériel, probablement de retour d’une sortie en mer. Plusieurs navires sont en effet à louer à la journée avec un ou deux membres d’équipage pour une croisière à la journée.
Je reste discrète, observant de loin, me cachant derrière un container rouillé. Prudence, il peut toujours y avoir des regards indiscrets sur les ports. Je pose mon sac à dos sur un banc en bois vermoulu et en sors ma paire de jumelles, un objet précieux qui me permet de voir sans être vue. Je regarde. Je scrute. Non, je ne l’ai jamais vu. Il doit avoir environ la trentaine. Malgré la chaleur de cette fin d'après-midi, il semble à l'aise dans sa tenue de marin, un pantalon en toile blanche et un t-shirt bleu marine qui moule son torse musclé.
Je regarde partout autour de moi, scrutant chaque recoin, chaque ombre suspecte. Je suis absolument seule à cette extrémité du quai. Le soleil qui commence à décliner illumine le quai de sa lumière chaude de fin de journée, dorant chaque surface et allongeant les ombres. Mon sac à dos est à deux mètres, à portée de main. Je peux l'attraper et filer à toute vitesse à la moindre alerte, comme une biche effrayée.
Je passe mon smartphone en mode caméra, un appareil dernier cri qui capture chaque détail avec une netteté impressionnante. Je veux filmer ma prestation, immortaliser cet instant de folie pure. J'oriente l'appareil dans ma direction, cadrant avec soin. J'aime regarder mes « shows » le soir, couchée sur mon lit en me caressant, revivant chaque instant avec une intensité décuplée.
J'étudie soigneusement la configuration des lieux, chaque container rouillé, chaque banc de bois, chaque recoin sombre. J'anticipe chaque mouvement, chaque geste, chaque regard. Je suis rusée et stratège, comme une joueuse d'échecs calculant ses coups à l'avance. Je ne veux pas seulement réussir ce « plan », mais l'immortaliser en images, du mieux possible. Mes plaisirs à venir en dépendent, ces moments de solitude et de volupté où je me laisse aller à mes fantasmes les plus inavouables.
Il me faut à présent réunir tout mon courage, comme une actrice avant d'entrer en scène. Calmer les battements de mon cœur, qui résonne dans ma poitrine comme un tambour fou. Une grande sérénité s'impose pour réussir ma « prestation », cette danse érotique où chaque mouvement est calculé pour provoquer et séduire.
Il ne s'est encore rien passé et pourtant je sens déjà la sueur perler sur mon front. L'excitation me gagne, insidieuse et envoûtante, comme une vague qui monte et qui va bientôt déferler. C'est tellement bon, ce mélange de peur et de désir qui me consume de l'intérieur. J'ai toujours une peur viscérale en ces instants qui précèdent mes "shows", une crainte primitive qui me glace le sang et me fait trembler.
Je me touche délicatement avec un doigt. Je sens que je commence à mouiller, une humidité chaude et envoûtante qui témoigne de mon excitation grandissante. Je stimule mon clitoris déjà turgescent. Il me semble encore plus gros que d’ordinaire, gonflé par le désir. J'en ai des frissons, des vagues de plaisir qui me parcourent et me font gémir doucement.
Tout mon corps tremble, comme une voile dans la tempête, agité par des sensations contradictoires. Il fait chaud et pourtant je frissonne. Je sors de ma cachette derrière un conteneur rouillé. Volontairement, je ne regarde pas en direction du marin, feignant l'indifférence et la nonchalance. Je fais quelques allées-venues innocentes, lentement, avec les bras croisés, faisant balancer ma robe de manière à être vue, comme une invitation silencieuse.
Je reviens près du container, m'accroupissant avec grâce, comme une danseuse. J'essaie de m'isoler mentalement dans une bulle, un espace imaginaire où seuls mes désirs et mes fantasmes existent. Je retire ma robe légère, la suspendant à la poignée d’un container rouillé, le tissu flottant comme un drapeau de reddition. Ma culotte ne tarde pas à suivre, glissant le long de mes jambes avec une lenteur calculée.
Je ne conserve que mon soutien-gorge en dentelle blanche, un morceau de tissu délicat qui met en valeur ma poitrine généreuse. J’ai soudain une envie pressante d’uriner. Mais j'ai beau me concentrer, m'imaginer avec les pieds dans l'eau froide, rien à faire. Je n'y arrive pas, trop tendue, trop excitée pour me laisser aller.
La sueur s’écoule dans mon dos, traçant des chemins humides qui me chatouillent et me rappellent à quel point je suis vivante. J'ai les cuisses écartées, offrant une vue impudique de mon intimité, mais je les écarte encore davantage, comme une offrande. Je n'ose toujours pas lever la tête pour regarder vers le marin, gardant les yeux baissés comme une pénitente. J'ai les cheveux qui masquent mon visage. Et comme d’habitude en pareil cas, je porte mes lunettes noires, un accessoire qui ajoute une touche de mystère et d'anonymat, un masque qui me permet de me libérer de mes inhibitions et de mes peurs. C'est parfait, exactement ce dont j'ai besoin pour me sentir en sécurité et en contrôle. Mais je suis emplie de sensations éprouvantes autant qu'excitantes, un mélange de honte et de plaisir qui me consume de l'intérieur. Que ne ferais-je pas pour revivre encore et encore ces instants fabuleux, ces moments de folie pure où je me sens vivante et désirée !
Alors je me dois de l'apprécier dans sa globalité, chaque seconde, chaque mouvement, chaque frisson. Mon cœur bat jusque dans mes tempes, un rythme sourd et régulier qui résonne dans ma tête comme un tambour. Mes mollets ont la tremblotte, comme s'ils étaient animés d'une vie qui leur serait propre, indépendamment de ma volonté. Je reste ainsi, immobile et offerte, les sens en alerte et le corps tendu comme un arc.
Il n'y a aucun bruit. Je lève la tête et une soudaine décharge électrique parcourt ma colonne vertébrale. Le marin m’a repérée et il est en train de me regarder avec une paire de jumelles de marine à fort grossissement, un instrument puissant qui lui permet certainement de voir chaque détail de mon anatomie offert à sa vue.
J'ai une série de spasmes qui secouent tout mon corps, des vagues de plaisir incontrôlables qui me font gémir et haleter. C'est trop bon, ce mélange de défi, de honte et d'excitation qui confine au vertige, à la limite du supportable. Je suis droite, les mains posées sur mes cuisses écartées. Je fixe effrontément cet homme en réunissant tout mon courage, un regard de défi qui en dit long sur mes intentions.
Je suis trempée de sueur, mon corps luisant sous la lumière dorée du soleil couchant. J'imagine ce qu'il découvre dans son appareil optique puissant. Je m'appuie contre le conteneur derrière moi, sentant la surface rugueuse et froide contre ma peau chaude. Je peux ainsi me cambrer, exposer mon intimité velue d'une façon encore plus indécente et pointer fièrement ma poitrine magnifiée par mon soutien-gorge.
Je le défie. C’est exactement ce que je veux, être vue et désirée, admirée et convoitée. Cette idée rajoute encore à mon sentiment de honte. Je dois me concentrer pour ne pas perdre l'équilibre, garder le contrôle de mes mouvements et de mes sensations.
Je dois surmonter une terrible inhibition, une barrière mentale qui me retient et me limite. Cette même inhibition qui me procure les plus merveilleuses émotions. J'ai honte, une honte viscérale. Oui, je suis morte de honte, mais c'est tellement bon, tellement excitant que je ne peux m'en empêcher.
J'aimerais pouvoir faire pipi, me libérer de cette pression. Dévoiler encore un peu plus de ma libido déviante, me montrer plus dépravée encore, plus audacieuse et plus libre. Comme « possédée », je me vois mettre ma main sur mon sexe, un geste audacieux qui me fait frissonner de plaisir. Je mouille mes doigts, les portant lentement à mes lèvres que je suce avec délices. Que c’est bon, ce goût salé et musqué qui me rappelle à quel point je suis vivante !
Si je ne me retiens pas au conteneur, je vais tomber à l'eau, perdre l'équilibre et me noyer dans cette mer de sensations. Une légère frustration me gagne, une envie de plus en plus pressante qui me tire le ventre et me fait gémir. Impossible de me libérer, trop excitée, trop tendue pour me laisser aller à cette vulnérabilité.
Je pince doucement mon clitoris, le sentant durcir sous mes doigts experts. Il devient plus dur, plus sensible, plus gonflé de désir. Je vais jouir, je le sens, je le sais, mais je dois absolument garder le contrôle, ne pas me laisser emporter par cette vague de plaisir qui monte en moi. Ce serait trop bête, trop rapide, trop facile. J'aime me garder excitée jusqu'au lit, le soir, dans l'intimité de ma chambre où je peux me laisser aller.
Je prend une profonde inspiration pour me calmer, pour retrouver un semblant de contrôle. Je dois produire un effort surhumain, une volonté de fer pour ne pas me laisser emporter par cette vague de plaisir. Je m'emmènerais volontiers au bout, jusqu'à l'orgasme. C’est un vrai supplice, une torture délicieuse qui me fait trembler et gémir. Je me concentre, fermant les yeux.
Là-bas, le marin n'a pas bougé, toujours aussi immobile et attentif. Il m’observe toujours, la paire de jumelles rivée à ses yeux, comme s'il ne voulait pas manquer une seule seconde de ce spectacle érotique. J'apprécie, me sentant désirée et admirée, convoitée et fantasmée. Que peut-il bien penser, celui qui me regarde avec tant d'intensité ? Quelles impressions doivent traverser son esprit, quels désirs, quels fantasmes ?
Je suis une cérébrale, une femme qui aime réfléchir et analyser, qui aime comprendre et décrypter. Ces questions participent de mon plaisir, ajoutant une dimension intellectuelle à l’instant vécu. Je n'ose pas bouger, de peur de briser ce moment de magie pure, cette connexion silencieuse qui nous unit malgré la distance. Pourtant les crampes me guettent, mes muscles tendus et douloureux me rappelant à la réalité de mon corps.
Je veux encore profiter de cet intense sensation où se mélangent honte et excitation, plaisir et peur, désir et contrôle. Regardant toujours avec ses jumelles, il me fait un signe amical, un geste de la main qui me rassure et m'encourage. Puis il pointe un pouce vers le haut, un signe de satisfaction et d'approbation qui me fait sourire. J’apprécie, me sentant comprise et soutenue, comme si nous étions devenus les complices d’un jeu interdit.
Je sens les fourmis dans mes jambes, une sensation de picotement qui me rappelle que je suis toujours ancrée dans la réalité. L'ankylose me gagne, mes muscles tendus et douloureux me rappelant à l'ordre. Je me redresse, soulagée et libérée, comme si un poids venait de quitter mes épaules. Je reprends mes jumelles.
Il a ôté son tee-shirt, laissant paraître une belle musculature mise en valeur par les ombres du soleil déclinant. Sa peau bronzée est luisante de sueur. Pour la toute première fois, je ressens une sensation nouvelle très intense, un trouble profond qui me prend aux tripes, inconnu jusqu’alors. Une folle envie de me blottir contre ce corps viril inaccessible, de sentir sa chaleur et sa force, de me perdre dans ses bras musclés.
Je me cambre en arrière sur mes genoux fléchis, posant une main sur le sol rugueux et chaud. De l’autre main, j'écarte les lèvres de mon intimité, un geste audacieux qui me fait frissonner de plaisir. Je relève la tête pour recommencer à fixer l’homme, un regard de braise qui en dit long sur mes intentions. Il vient de sortir son sexe, un membre impressionnant qui se dresse fièrement.
Je me baisse pour récupérer ma paire de jumelles. Je regarde, scrutant chaque mouvement, chaque geste, chaque frisson. Il a un sexe impressionnant comme celui de certains acteurs dans les films que j'affectionne en soirée, ces scènes torrides et interdites qui me font fantasmer. Ces sexes qui passent dans les trous des murs, ces scènes de voyeurisme et d'exhibitionnisme qui me font vibrer.
Mais revenons à cet homme mystérieux qui me regarde avec tant d'intensité. Nous nous fixons quelquefois dans nos paires de jumelles, un jeu de regards qui ajoute une dimension de complicité. C'est délirant et terriblement insolite, un moment de folie pure où tout semble possible et permis.
Je n'ai pas les mots pour décrire le plaisir qui me submerge jusqu'à bientôt m'habiter complètement, une vague de sensations qui me fait trembler et gémir. Un soudain sentiment de crainte me prend, une peur primitive qui me glace le sang et me fait frissonner. C'est mon fonctionnement, cette crainte arrive toujours à point pour tempérer mes excès, pour me rappeler à l'ordre et à la réalité. Comme une réaction physiologique nécessaire pour revenir au calme, pour retrouver un semblant de contrôle.
Je retrouve rapidement toutes mes facultés. Soudain un reflet lumineux attire mon attention. Il provient d’une fenêtre d’un bureau situé sur le quai derrière le voilier, un bâtiment de brique rouge. J’attrape mes jumelles et je distingue une silhouette au premier étage, dissimulée en partie derrière un rideau en train d’observer la scène.
C’est en fermant la fenêtre qu’il ou elle, a provoqué ce furtif reflet lumineux qui m’a alerté. Je trouve le moment surréaliste, comme sorti d'un rêve ou d'un film, où la réalité et la fiction se mélangent. J'ai un soudain recul extérieur sur la situation, une prise de conscience qui me fait sourire et me rassure. Nous sommes deux à nous observer, chacun scrutant l'autre dans sa paire de jumelles, et voilà qu’un troisième protagoniste invisible se joint à la scène, comme un metteur en scène s’assurant du bon déroulement du scénario.
Cette idée m'amuse, ajoutant une dimension de légèreté à cette prestation érotique. Je me sens vivante et désirée, comme si j'étais devenue la star d'un film interdit. Et je sais que cette journée sera gravée dans ma mémoire pour toujours, un moment de folie pure où tout est possible et permis. Je sens le calme remonter en moi, une vague de sérénité qui me libère et me détend. Je peux enfin faire pipi, me libérer de cette pression.
Je m'accroupis très vite, sentant l'urgence de la situation, comme si mon corps avait décidé de reprendre le contrôle. Je ne dois pas rater cette possibilité, cette libération tant attendue et désirée. Avant que l'excitation ne revienne, avant que la vague de plaisir ne me submerge à nouveau. Je me cambre bien en avant au bord du quai, en appui sur mes mains posées au sol. Je distribue de généreux jets qui viennent se briser dans l'eau, un bruit de cascade qui résonne dans le silence du port.
Je reprends mes jumelles. Je vois l’homme qui commence à se masturber, son mouvement s'accélérant au rythme de son désir. Il cesse soudain, se penchant en avant comme s'il venait de franchir une ligne invisible. Je viens de comprendre, un éclair de lucidité qui me fait sourire et frissonner. Il éjacule, son corps se cabrant et se tendant comme un arc, chaque muscle saillant et luisant de sueur.
Je discerne la tension qui raidit sa silhouette distante d'une cinquantaine de mètres. Je m’imagine à ses côtés, partageant ce moment de jouissance. J'essaie de voir gicler le sperme qui témoigne de son plaisir. J'aimerais le voir tomber dans l'eau, disparaître dans le néant. Mais mes jumelles ne grossissent pas suffisamment, me laissant dans l'expectative et le désir.
Des rires résonnent soudain, brisant le silence comme un coup de tonnerre dans la nuit. Ils viennent de là-bas, sur ma gauche, un bruit joyeux qui me fait sursauter. Un jeune couple surgit de nulle part, leurs visages souriants et leurs yeux pétillants. Je me redresse juste à temps pour enfiler ma robe et récupérer ma culotte, mais je suis convaincue qu'ils m'ont vue, qu'ils ont assisté à une bonne partie de la scène sans se manifester, restant dissimulés dans l'ombre.
Nous nous saluons poliment, comme si de rien n'était.
« Très joli spectacle », me lance le garçon en me croisant, un sourire malicieux aux lèvres et un regard pétillant de désir tandis que sa compagne éclate d’un rire sonore qui résonne dans l'air du soir.
Je suis morte de honte, une honte brûlante qui me consume de l'intérieur, me rappelant à la réalité de la situation.
Mais ce n'est pas la même honte, cette sensation de gêne et de vulnérabilité qui me fait rougir et trembler. Je « maîtrisais » mes deux voyeurs, pensant être en total contrôle de la situation, alors qu'en réalité, tout m'échappait sans que j'en aie la moindre conscience. C’est un coup dur pour mon égo, une prise de conscience qui me fait sourire et frissonner. Cette honte est bien plus humiliante, mais bizarrement encore plus follement excitante, comme si j'avais franchi une ligne invisible.
J'éteins mon smartphone. Je me sauve à grands pas, sentant le besoin de fuir et de me cacher, de retrouver un semblant de normalité et de contrôle. Je reprends doucement mes esprits, comme si je venais de me réveiller d'un rêve intense et troublant. Je m'arrête quelques instants pour observer les mouettes qui tournent dans le ciel en criant, comme si elles aussi se moquaient de moi et de ma situation.
Je continue ma promenade, sentant le besoin de marcher et de bouger, de me libérer de cette tension qui m'habite. Je m'arrête au café du port, un endroit chaleureux et accueillant où je retrouve quelques copines attablées. Bien sûr, je ne raconte pas cette séquence de ma balade à pied, gardant pour moi ce moment beaucoup trop intime.
En visionnant mes « exploits », je me ferai jouir ce soir, dans ma chambre, dans la sécurité de mon sanctuaire.
Episode « zéro »
En m’inspirant des récits de Valona, je me suis essayé à imaginer ce que pourrait être une de ses « expériences », ou peut-être l’a t-elle déjà vécue et pas encore narrée ?
Cette histoire remonte à quelques semaines. Mes parents avaient invité quelques amis universitaires pour un dîner le vendredi soir vers 20h30 à la maison. Il faisait un temps assez lourd, orageux.
Dans l’après-midi, j’avais aidé ma mère pour les préparatifs et j’étais montée me reposer dans ma chambre quelques instants. Il ne restait plus que le dessert à finir de préparer, un tiramisu, grande spécialité familiale. C’est alors que ma mère entre dans ma chambre, l'air affairé. "Chérie, il faut que tu ailles faire une petite course en urgence. Il n’y a plus de chocolat en poudre pour napper le dessert."
"D'accord, maman. Je vais y aller tout de suite." répondis-je en soupirant légèrement pour la forme, alors que venait de germer brusquement une folle idée dans mon esprit aventureux.
Je me prépare rapidement, enfilant une jupe courte et un chemisier léger, vêtements choisis avec soin pour ce moment particulier qui s’annonce. Pas de soutien-gorge, c’est prémédité. Je me regarde dans le miroir, me sentant déjà à la fois nerveuse et excitée car je sais que ce que je m'apprête à faire est audacieux, mais c'est justement ce qui me plaît. Je prends mon sac et me dirige vers la porte.
Alors que je sors de la maison, je fais un petit signe amical de la main à ma mère, sentant les battements de mon cœur s’intensifier. Je monte sur mon vélo et me dirige vers le supermarché voisin, les mains crispées sur le guidon.
Je dépose mon vélo près de l'entrée du magasin et prends une profonde inspiration. Suite à l’effort fourni, l'air chaud et moite de la soirée a collé mon chemisier sur ma peau. Je me dirige vers l'entrée du supermarché. Les néons blancs et froids éclairent les allées désertes. Il est tard, et les clients se font rares. Je jette un coup d'œil autour de moi, m'assurant que personne ne me regarde. Mon sac à la main, je feins de faire mes courses tranquillement et je me glisse comme une ombre parmi les produits soigneusement alignés.
Je jette un coup d'œil aux caméras de surveillance, ces yeux électroniques qui ne clignent jamais. Elles sont là, silencieuses et omniprésentes, et vont être les témoins de mon audace.
Comme à chaque fois, l'excitation me gagne, mélange indescriptible de crainte et de désir mêlés.
Je me dirige vers le rayon des produits surgelés. Le froid artificiel me picote la peau provoquant un délicieux frisson. Je jette un coup d'œil autour de moi, m'assurant que personne ne rôde. Mon sac de courses est mon seul accessoire, mon alibi parfait. Je m'arrête et sors mon téléphone pour activer la caméra, le posant discrètement sur une étagère basse, orienté vers moi.
Le contraste entre l'air frais et ma peau brûlante parsemée de gouttelettes de sueur décuple mes sens.
Je m'assure à nouveau que personne ne regarde dans ma direction.
J’ouvre une porte du compartiment des surgelés en faisant semblant de chercher quelque chose sur l'étagère du haut. Je me penche légèrement en avant, sentant le tissu de ma jupe remonter le long de mes cuisses.
Je jette négligemment un petit coup d'œil aux caméras. Elles sont toujours bien là avec leur petit air innocent, imperturbables et impassibles.
Je me redresse et fais un pas en arrière, m'adossant cette fois contre la porte froide du rayon. Je respire profondément pour calmer les battements précipités de mon cœur.
Ma bonne fée adrénaline fait son apparition, mêlée à une appréhension délicieuse. Je soulève légèrement ma jupe, laissant l'air frais m’envahir. Je glisse mes doigts sous l'élastique de ma culotte, hésitante mais déterminée.
Mes doigts tremblants explorent doucement ma toison entretenue jusqu’à effleurer la dentelle de ma culotte entre mes cuisses. Je ferme les yeux un instant, savourant la sensation du contact de cette humidité qui me rappelle à quel point je suis excitée.
D’une main, je baisse ma culotte très lentement, la laissant tomber autour de mes chevilles. Je la pousse délicatement sur le côté avec mon pied, la laissant visible mais discrète. Je me penche à nouveau, cette fois en arrière, en écartant légèrement les jambes. Je sens l'air frais glisser sur ma peau nue jusqu’à s’engouffrer entre mes cuisses, ce qui me fait frissonner de plaisir.
Je me redresse et fais quelques pas, m'assurant que ma jupe est suffisamment relevée pour exposer mon intimité. Je m'arrête devant une caméra, bravant l'objectif avec un peu de honte.
Je sais que quelqu'un, homme ou femme, ou bien peut-être les deux, quelque part, m’observe. Cette pensée augmente mon trouble, mais ajoute aussi à mon excitation.
Je me tourne lentement, offrant une vue complète de mon corps à la caméra, la poitrine bombée, laissant paraître mes tétons sculptés par mon chemisier ajusté. Je me sens comme une actrice sur une scène, jouant un rôle audacieux et interdit. Je passe une main dans mes cheveux, les écartant de mon visage dissimulé derrière mes larges lunettes de soleil que j’ai conservées afin de garantir mon anonymat.
Je veux être vu. Oh ! que oui je veux être vue, mais pas reconnue.
Je ramasse alors ma culotte que je glisse prestement dans mon sac, récupère mon téléphone et je me dirige vers un autre rayon, cette fois près des produits laitiers. Je me positionne, dos à la caméra, légèrement de profil. Je place à nouveau mon téléphone et je m'accroupis en écartant au maximum les jambes, faisant semblant de chercher quelque chose sur l'étagère du bas. Je sens le froid du carrelage à travers le tissu fin de ma jupe prendre possession de mon sexe, et je ne peux m’empêcher de laisser échapper un léger gémissement.
Je me redresse pour m'adosser contre un montant métallique. Je pose alors mon pied droit sur le premier étage du rayon, écartant au maximum mon entrejambe.
Je lève les yeux effrontément vers la caméra, relevant ma jupe pour dévoiler toute mon intimité, insolente, provocante et totalement impudique. Je me touche, lentement, en regardant autour de moi pour m'assurer que personne n'arrive. Le danger d'être surprise ajoute à mon excitation. La tête posée contre l’étagère du rayon, je ferme les yeux un instant, savourant chaque sensation, chaque fourmillement qui explore mon corps.
Mes doigts écartent mes petites lèvres turgescentes et remontent lentement jusqu’à mon clitoris.
Mon fidèle petit soldat, sentinelle de mon intimité, a déjà répondu « présent !», au garde à vous.
Je le stimule avec douceur, sentant une première vague de plaisir déferler en moi.
Non, pas encore, pas trop vite ! Il faut prolonger cette si agréable parenthèse !
Prenant une grande inspiration, je tente de calmer mon excitation. Je suis désormais trempée. Je sens les battements sourds de mon cœur dans mes tempes, dans mes veines. Mon corps tout entier est tendu, prêt à s’embraser.
Les prémices de l'orgasme s’annoncent, et je dois me mordiller la lèvre pour ne pas crier. Je m’accroche avec une main au montant du rayon au dessus de ma tête afin de ne pas tomber, les jambes toujours largement écartées, ressentant le contraste saisissant du métal glacé contre la chair brûlante de mon dos.
Je reprends mes caresses, cette fois avec un seul doigt, explorant l’entrée de mon vagin tout en augmentant progressivement la pression sur mon clitoris avec la paume de ma main.
C’est alors qu’une sensation irrésistible de grande plénitude envahie mon bas-ventre et je jouis violemment, les jambes tremblantes, le souffle court, déséquilibrée et manquant de tomber sur le sol.
Soudain, j'entends un bruit de pas. Mon cœur s'emballe. Je me rajuste rapidement, baisse ma jupe et me tourne vers l'allée, feignant de chercher un produit. Un homme d'une quarantaine d'années poussant son caddie apparaît au bout de l'allée. Il s'arrête net en me voyant, ses yeux s'attardant sur moi. Il me sourit mais je sens son regard inquisiteur me scanner. Un léger filet de cyprine suinte le long de mes cuisses. A-t-il eu le temps d’apercevoir quelque chose ?
Il n’en laisse toutefois rien paraître, mais s’éloigne, un petit sourire au coin des lèvres...
Je récupère mon téléphone, passe chercher l'ingrédient manquant et me faufile rapidement à travers les rayons jusqu’à la caisse du magasin, accompagnée du regard pressant des caméras.
Je me sens alors à la fois puissante et terriblement vivante. Je sais que je vais revoir ces images plus tard, dans l'intimité de ma chambre, et cette pensée me fait frissonner de plaisir.
Je sors du supermarché, le cœur battant, le corps tremblant, le sourire aux lèvres.
Je récupère mon vélo, prête à rentrer chez moi et à retrouver mes parents et leurs amis, sans qu'ils ne puissent imaginer un seul instant le tsunami indescriptible d’émotions qui m’a submergé à nouveau ce soir.
Serrant mes cuisses à chaque coup de pédale, je prolonge mon plaisir en comprimant en cadence mon sexe endolori.