Épisode 15
Monsieur Simon - Opus 6
Ce vendredi après-midi clôt d'une certaine manière cette semaine de vacances de la Toussaint. Il pleut depuis dix heures ce matin. La météo est à présent épouvantable. Fort heureusement j'ai couru vers huit heures lorsque le ciel était encore peu nuageux. Un agréable jogging. J'ai travaillé deux heures à mes révisions, à mes cours. J'aime réserver de belles surprises culinaires à mes parents. Je prépare un gratin d'aubergine et de courgette avec des champignons de Paris. C'est simple, rapide et gouteux. Je lave, je coupe en fines rondelles. Je les place en domino dans le grand plat de terre cuite. Je recouvre d'une copieuse couche de gruyère de Comté. De la chapelure. Au four pendant que je prépare l'assaisonnement d'une salade d'endives. Il est midi trente quand nous savourons de délicieux repas. Ce soir il suffira de réchauffer les restes avec des tomates farcies. J'ai les félicitations de papa et de maman.
Dans ma chambre, je me prépare. J'aime faire un tour à la bibliothèque municipale puis flâner un peu en ville. M'offrir un chocolat chaud dans un de mes salons de thé préférés. Je termine en général par un petit tour à la FNAC avant de rentrer. Je prépare la paire de jeans, le chemisier et le pull que je vais mettre. En étudiant ma tenue dans le grand miroir de l'armoire, j'ai soudain une idée. Ce miroir m'inspire. Et pas seulement lorsque je l'interroge : << Miroir, suis-je la plus belle ? >>. Il me vient soudain à l'esprit l'idée d'une "canaillerie". Et si je téléphonais à monsieur Simon ? Il serait très certainement très content de me voir. Il serait une compagnie parfaite devant ce bon chocolat chaud. Et puis je pourrais vivre ces émotions qui me font frissonner quand je suis en sa présence. Avec ce temps déplorable inutile d'envisager d'être à l'aise en jupe. C'est bien dommage. L'inspiration me gagnerait.
Je compose le numéro de ce cher professeur à la retraite. J'appelle toujours avec la fonction "secret d'appel". Je suis soucieuse de préserver mon anonymat. Ma vie privée. Seules deux copines de l'université et Jonathan peuvent me joindre en plus de ma famille, du centre équestre, du club de karaté et de la direction de la Faculté. Monsieur Simon est ravi. Véritablement enchanté. Nous nous fixons rendez-vous pour quatorze heures trente à la bibliothèque. Il n'est que treize heures trente. Je suis habillée. Je noue mon écharpe, j'enfile mon imperméable. Mes bottines. Je dévale les escaliers. Un bisou à maman, à papa. Ils sont tous les deux au salon à trier les photos de leurs croisières en mer cet été. Je rentrerai pour dix huit heures trente. J'insiste pour m'occuper des tomates farcies pour ce soir. Il y a une dizaine de kilomètres sur l'étroite route communale jusqu'à la zone commerciale. Là-bas, sur la gauche, les bâtiments de mon université. Je gare ma voiture sur le parking de la bibliothèque. Je ramène les deux livres empruntés vendredi dernier.
Il y a peu de monde en cet après-midi pluvieux. C'est les vacances. Je ne vois pas les étudiants habituels. Je traverse la grande salle pour me rendre dans les rayons Histoires et Géographies. Totalement déserts. J'aime me masturber discrètement en cet endroit. Il me suffit de me remémorer les rencontres parfois surprenantes que j'y ai faites. Notamment celle avec monsieur Simon. En regardant distraitement les ouvrages, je me fais quelques films de situations vécues ici. C'est très excitant. Quand je retire mes doigts humides de ma culotte, pour les humer, mon excitation monte encore d'un cran. Penchée en avant pour scruter dans les espaces entre les bouquins je peux surveiller. Le voilà. Dans son manteau noir un peu élimé. Son vieux costume de velours noirs façon "prof de gauche". Alors qu'il se défend pourtant d'éprouver la moindre sympathie pour cette tendance.
Je me touche. Mon jeans déboutonné. J'ai déjà préparé le scénario de la rencontre de cet après-midi. Je me positionne. Je vais me faire surprendre de dos, un livre léger dans la main gauche, la main droite dans ma culotte. << Bonjour Valona ! >>. Je me retourne en jouant parfaitement l'étonnement. << Bonjour monsieur ! >>. Monsieur Simon n'est peut-être plus vraiment dupe de mes extravagances. Il me demande : << Que peut-il bien y avoir d'excitant dans un ouvrage sur l'Auvergne ? >>. Je pose le livre en souriant sans répondre. Je retire la main de mon pantalon. Debout, je dois le retenir des deux mains. Quand il déboutonne son manteau, je découvre qu'une fois encore son sexe dépasse de sa braguette ouverte. Je baisse les yeux un peu gênée. Là, je ne joue pas. C'est une authentique réaction. << Que diriez-vous d'un petit tour en voiture ? >> demande encore mon interlocuteur. J'hésite vraiment. Surtout avec cette météo. << Comme la dernière fois ! >> rajoute t-il en agitant son sexe dans ma direction. Je m'entends répondre timidement sans oser croiser son regard : << Oui ! >>. Je referme mon jeans.
Pour n'éveiller aucune curiosité inutile, nous traversons la salle séparément. Je descends le grand escalier. J'ouvre mon parapluie. Je sors du bâtiment. Je fais quelques pas le long de la grille. Monsieur Simon me rejoint. << Venez, ma voiture est sur le parking ! >> dit il. Je ne précise évidemment pas que la mienne s'y trouve également. Nous traversons l'avenue. Je m'installe confortablement sur le siège passager de la Tesla. Monsieur Simon s'assoit au volant. Je jette un furtif regard sur sa braguette. Son sexe toujours apparent. Fripé, laid et pourtant terriblement excitant. Une sorte de limace peu appétissante. Une véritable invitation à la luxure pourtant. Il démarre. Il roule doucement. Nous prenons la direction des faubourg. << Je connais un endroit très inspirant ! >> me confie mon chauffeur. De sa main droite il tient son volant. De sa main gauche il se tripote. Je n'ose pas tourner la tête. Il passe sa main droite sous mes cheveux pour me saisir la nuque. D'une poigne ferme il me force à me pencher entre son ventre et le volant. L'odeur forte de son sexe si près de mes narines. Ça me dégoûte. Ça schlingue, c'est ignoble.
Pourtant, je n'oppose pas de réelles résistances. Je me retrouve à mâchouiller les peaux fripées de son prépuce. Le gout acide, légèrement vinaigré, puis amer me procure un haut le cœur. Pourtant j'essaie de passer ma langue entre cette peau et le méat. Je titille l'extrémité, juste à l'ouverture du trou. Monsieur Simon commente les rues que nous empruntons. L'excitation me gagne. Je suce à présent franchement. Prise à mon propre jeu. << Vous êtes la jeune fille la plus adorable qu'il m'ait été donné de rencontrer ! >> murmure monsieur Simon. Je cesse. Je me redresse pour demander : << Parce que je fais ça ? >>. Monsieur Simon éclate de rire avant de répondre : << En partie oui ! Mais vous êtes tellement passionnante. Captivante. Et je ne parle pas de votre côté sexy. Votre intelligence attise ma curiosité ! >>. Comme gênée, mais flattée, je retourne à ma fellation. Mes efforts sont rapidement récompensés des premières coulées. Ça me colle dans la bouche. C'est particulièrement épais et gluant aujourd'hui. Pâteux. C'est à la fois si excitant et tellement répugnant. J'en ai des frissons.
La voiture s'arrête. En déglutissant avec peine je me redresse. C'est un grand bâtiment à l'abandon. Je suis déjà venue rôder ici à plusieurs reprises sur ma bicyclette à la belle saison. Je connais parfaitement les lieux. Nous sortons de l'auto. Je fais semblant de découvrir. Il y a une équipe d'ouvriers autour de grandes grilles ouvertes. Leur présence est rassurante. Nous les saluons pour entrer dans ce grand hangar où, plus jeune, je tournais à vélo en poussant des cris. Ça résonnait très fort et ça m'amusait. Il y a les anciens vestiaires au fond. Sur la droite, les sanitaires, douches et WC. Le carrelage du sol défoncé. Les miroirs cassés. Des cuvettes de toilettes arrachées. Une vision "Urbex" assez déprimante. C'est là que monsieur Simon ouvre son pantalon. Il le descend avec son slip jusqu'à mi cuisses en disant : << Suce ! >>. Sa réaction me choque. Il n'a pas besoin de s'adresser à moi de cette manière. Ça façon de me tutoyer me déplaît. C'est un peu comme si cet homme cassait subitement un jouet. J'ai envie de m'enfuir.
Il agite son sexe dans ma direction. À l'extérieur nous entendons les voix des ouvriers. Sans doute une perceuse. Je reste debout, les bras ballants. D'être là, dans cette situation me paraît soudain surréaliste. << Suce petite salope ! >> répète t-il. Je me demande si je ne vais pas m'en aller en courant. Je fais quelques pas vers la porte. Il insiste. Je me retourne. Il pisse en rajoutant : << Tu connais ? Tu as déjà goûté ? >>. J'ai un haut le cœur, un profond sentiment de dégoût. Je dis : << Ramenez-moi s'il vous plaît ! >>. Monsieur Simon reste un gentleman. Il cesse, secoue quelques gouttes avant de remonter ses vêtements. Nous retournons à la voiture. Les ouvriers nous observent d'une curieuse manière. Cette fois, je reste bien droite sur mon siège. Prête à sauter de l'auto à chaque feu rouge, à chaque stop. Je m'inquiète pour rien. Monsieur Simon reste silencieux. Ce n'est que lorsqu'il se gare sur le parking qu'il dit : << Si je vous ai froissé, veuillez m'en excuser. Je ne recommencerai jamais ! >>. En sortant de la voiture je réponds : << Vous êtes tout excusé ! >>. J'attends sous mon parapluie qu'il soit parti. Je rejoins ma voiture en m'entourant de toutes les précautions. En roulant, sur le retour, je me touche...
À bientôt