Jenny, de la province de Liège, avec ses longs cheveux châtains, est souvent là, ces derniers temps.
Elle traîne, un peu perdue, un peu ailleurs.
Et franchement… ça me fait quelque chose. Parce que je l’ai connue quand c’était une reine, une vraie.
À l’époque, c’était un volcan sous la peau. Une bête de scène au lit.
Pas juste du cul — de l’art.
Elle savait comment te regarder, comment te frôler, comment te dominer sans t’écraser.
Elle m’emmenait au 7ᵉ ciel sans escale. Elle transpirait le sexe, la confiance, l’abandon total.
Je me souviens encore de son souffle, de son énergie, de ses hanches qui savaient exactement ce qu’elles faisaient.
C’était brut, torride, mais toujours juste. Pas une fausse note.
Une des rares qui pouvaient te faire jouir… et te faire réfléchir après.
Mais là…
Jenny n’est plus la même. Son corps fatigue, son regard s’est éteint.
Elle a fondu — facile 15 kilos en moins. Et pas dans le bon sens.
Elle est devenue maigre, le genre de maigreur qui dit que quelque chose va mal.
Et surtout… ses dents.
Elles ont pris cher. Un sourire qui faisait fondre, maintenant abîmé, brisé.
Ça semble un détail pour certains… mais moi, ça me frappe.
Ça trahit une histoire. Un passé. Une chute lente.
C’est dur à voir. Vraiment.
Parce que dans ma tête, elle est restée cette bombe, cette étoile filante du pieu, cette furie douce qui m’a retourné plus d’une nuit.
Et aujourd’hui… je la vois s’éteindre, doucement.
Et j’ai même plus envie de la toucher.
Pas par dégoût, non. Par respect. Pour ce qu’elle a été. Pour ce qu’elle représentait.
Elle est encore là, physiquement…