Prenons de la hauteur… et de la profondeur
(où le narrateur réfléchit…)
Il y a encore quelques semaines, c’étaient les épreuves de philo au Bac, aussi je m’autorise à divaguer un peu sur les sujets qu’on aurait pu poser :
- À notre époque des réseaux sociaux, de l’information en continu disponible sur un simple téléphone, de l’IA qui se propage dans tous les domaines de la vie, peut-on encore être surpris par le réel ? (Vous pourrez étayer vos arguments par des expérience personnelles)
- L’expérience peut-elle dominer le savoir ? (idem pour les arguments)
On s’en doute, il y aura ci-après peu d’argumentation, et beaucoup de choses vécues…
Petit salon de massage dans le 19è arrondissement, près de la rue de Flandres, la masseuse d’origine camerounaise me recevait en blouse blanche assez courte, le visage souriant et les cheveux frisés juste ce qu’il faut, légèrement décolorés. Voix douce, avec parfois des inflexions de minauderie…
Après les deux premières séances, j’ai demandé si un massage anal pouvait faire partie de la prestation :
- ”pas de problème”
- ”alors juste un doigt, et avec du lubrifiant” précisai-je
Elle le fait avec application, mais sans y mettre de touche coquine ou de commentaires appropriés, du genre : ça fait juste partie du métier, alors je le fais du mieux que je peux…
J’apprendrai ensuite que sa famille et elle-même sont normands et catholiques pratiquants, aimant les réunions familiales nombreuses, à l’occasion d’un baptême, d’un mariage…
Je lui cite Raymond Queneau : ”le Cameroun, c’est comme la Normandie, mais avec des girafes”
- les yeux grands écarquillés : ”c’est vrai, c’est très vert, et il y a beaucoup de girafes ! tu y es allé ?”
La fois suivante, j’ai poussé la curiosité jusqu’à acheter en sex-shop un gode pas trop réaliste, blanc je crois me souvenir ou rose très pâle. Pas de vibrato ni d’autre effet, un gode de base pour ces années-là. Mon intention était de pousser mes demandes jusqu’à l’utiliser sur la masseuse, poussé par ma curiosité d’observer de près la pénétration, les mouvements de va-et-vient, et d’entendre ses réactions…et top du top, la regarder ensuite s’en servir sur elle
- ”tiens, j’ai amené quelque chose !”
- ”???”
- ”tu veux bien qu’on s’en serve ?” On remarquera l’ambiguïté de la question, que j’avais posée avec une certaine appréhension
Plus avant dans le massage, allongé sur le ventre, je sens qu’elle applique un peu d’huile à l’endroit stratégique, et m’attends au contact de sa main puis du doigt, comme la fois d’avant… En fait elle écarte doucement, puis je sens quelque chose de plus volumineux, plus rond, poussé doucement mais avec détermination…
- ”mais… !??”
En réalité, pas franchement agréable, mais pas inintéressant non plus…sensation inédite en tous cas, et je pensais même ”j’peux pas croire qu’on est en train de me faire ça…”
- ”j’voulais dire sur toi, pas sur moi !”
- ”oh là là, désolée !”
On devine la suite, après lavage et lingettes, mais, tout comme pour moi-même, ça n’était pas pour lui déplaire, mais sans plus pour une première fois, m’a-t’elle avoué. Les films X mentent à tour de bras, me dis-je pour me consoler, et la machine à fantasme aussi…
J’ai abandonné ensuite les RdV à son salon, qui de plus avait été fermé peu de temps après pour ”raisons administratives”.
Nous volions de temps à autre une heure ou deux dans un hôtel discret, plus à l’aise sur un lit double qu’avec une table de massage étroite dans une pièce exigüe et malcommode.
C’est à la fin de l’un de ces RDV, elle encore nue, que je la vois s’enduire d’onguent les bras puis les jambes et les fesses.
- ”c’est pour hydrater ta peau ?”
- ”non, c’est pour que je garde ma couleur de peau, sinon ça pâlit” C’est vrai qu’à Paris ou en Normandie, bassin de sa famille… Sa peau cannelle était un ravissement des yeux, prends-en soin, ma belle…