Rapport ultra-confidentiel – Brigadier LaserStorm – Services Secrets Helvétiques]
Les services secrets suisses avaient eu vent qu’un espion français, un certain OSS 117 alias Hubert Bonisseur de La Bath, s’était infiltré au Duplexx.
Il fallait en savoir plus.
Officiellement, notre mission était de « démasquer » son opération.
Officieusement, nous voulions surtout vérifier si les légendes qui circulaient sur les talents d’interrogatrices… et de tortionnaires bucco‑stratégiques… étaient fondées.
Muni de ma carte de brigadier, arborant fièrement la croix blanche helvétique, l’ancien du gang des Lyonnais, Yo‑Yo, et son videur JC n’eurent d’autre choix que de me laisser pénétrer dans les bas‑fonds de la rue Pradier.
Très vite, l’odeur de vapeur humide mêlée à celle d’un parfum bon marché me guida vers Candy, co‑reine incontestée des fellatrices du Duplexx, aux côtés d’Olga la Thaïlandaise et de Séléna la Péruvienne.
Quelques Roumaines et Colombiennes tenaient aussi le haut du pavé, mais ce soir‑là, ce sont les yeux hypnotiques de Candy qui eurent raison de ma mission initiale.
Quelques minutes plus tard, après un « débriefing » intensif où elle aspira tige, boules et tout ce qui me restait… d’énergie et de liquidités… je compris qu’un jour, il faudrait l’intégrer dans notre brigade.
Chers supérieurs, je vous recommande vivement de considérer sa cooptation : cette arme‑là est redoutable, précise, chirurgicale.
Ressorti dans l’air frais ce 1er août, malgré l’été, avec au loin les pétarades et le feu d’artifice de la Fête nationale, les jambes encore tremblantes, je suis allé me réconforter au Petit Chalet, à deux pas de là, autour d’une bonne fondue.
J’y ai rédigé ce rapport sur le coin d’une serviette :
« Pas d’OSS 117 ce soir‑là ; nous l’avons manqué de peu. Toujours aussi malin, cet Hubert.
Mais en lot de consolation, nous avons découvert une arme de destruction massive… précise… chirurgicale : la bouche de Candy. »