c'est un vrai bonheur de vous lire!
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Épisode 22
Ce récit mérite un sujet particulier. Je relate une anecdote bien réelle vécue le 31 octobre 2020. À cette date j'ai dix huit ans. Depuis petite j'aime bien cette fête. À mon sens c'est la plus ludique, la plus "gratuite", la plus inutile et la plus dispensable. Tous ces paramètres qui peuvent rendre ce "cérémonial" fort plaisant car n'appartenant à aucun autre courant de pensée que celui des croyances propres à chacun. L'occulte. Ce n'est pas d'aujourd'hui que les sociétés humaines y consacrent une "célébration". Peut-être par superstition, peut-être par conviction ou encore pour suivre un mouvement, une mode, une tendance. Personnellement je reste convaincu que cette fête profite aux mêmes entités que celles qui sont invoquées aux cérémonies d'ouvertures, aux inaugurations ou encore aux investitures. Une tendance dictée par un mouvement sectaire, une obédience occulte. Peut importe, ce qui motive ce désir de partage est d'un tout autre ordre. Je l'offre ici. Je vous en souhaite bonne lecture.
La soirée d'Halloween
Hier soir, pour répondre à l'invitation de Claire et de Laurent, qui font partie de notre bande de fous de la fac, je me rends à la salle des fêtes du bourg voisin. En général, je déteste toutes ces soirées très convenues. Surtout lorsqu'elles se déroulent dans une salle polyvalente. C'est la soirée Halloween organisée par le club d'Aïkido dont je suis membre. Je me déguise à la maison. Maman me fait un maquillage. Je ressemble rapidement à Yeghvala la sorcière. Je mets la tenue que j'avais l'année dernière. Des dentelles noires. Des pentacles qui reproduisent ceux de Salomon. Bref tout le toutim nécessaire à une sorcière s'apprêtant à procéder à un rituel magique.
Je me regarde dans le grand miroir de mon armoire. << Miroir, suis-je la plus belle pour ce soir ? >>. Je prends des poses. Même avec mon chapeau pointu, mes dentelles noires, je me trouve très désirable. Je mets mon manteau. Je porte mes tous nouveaux escarpins. Ils ont une fine lanière de cuir autour de la cheville. Ces souliers noirs tiennent ainsi parfaitement aux pieds. Papa m'accompagne à la voiture sous notre immense parapluie. Je promets de rentrer au maximum pour 23 h. Je garde mon I-phone à portée de main. << Comme tu es belle en sorcière ! >> me fait il en me déposant un bisou sur le front. Un autre sur le nez. Je m'en vais. Trois kilomètres.
J'arrive. Je gare la voiture sur le parking. Mes pouvoirs de sorcières fonctionnent plutôt bien puisqu'il ne pleut plus. La fête est intime. Nous sommes exactement dix huit convives. Et huit invités. J'ai emmené des chips, des petits gâteaux sec et une bouteille de Champomy. Il y a là des sorciers, des sorcières, des lutins, des gnomes et même un Dracula. Je ne les reconnais pas de suite. La plupart veulent garder le mystère sur leur identité véritable. Moi, on me reconnaît puisque je suis la belle sorcière Yeghvala. Enfin, on me reconnaît si on est dans la même première année à l'université. Sinon mon anonymat est préservé.
Il y a de la musique. Les organisateurs ont eu l'excellente idée de mettre les chaises en cercle sur la scène, derrière le rideau fermé. C'est plus intime. Il y a la longue table avec tous les miam posés dessus. Les cacahuètes, les noix de cajou, les raisins secs, les petits salés, les jus de fruits. Toute notre petite bande de fous a pour règle de ne pas boire d'alcool, de ne pas fumer et de ne jamais consommer de produits illicites. On s'amuse tellement mieux sans addictions inutiles, dangereuses et ridicules. Impossible de faire partie de notre "club" sans présenter pattes blanches dans ces domaines. Nous sommes sélectifs et sans pitié. Pas de compromission possible. Les tricheurs seront démasqués au plus tard à Carnaval.
Il y a des gens que je ne connais pas. Notamment ce grand type un peu voûté déguisé en Merlin l'Enchanteur. Méconnaissable sous son grand chapeau pointu qui le ferait plutôt ressembler à Gandalf. Nous rions beaucoup. Nous évoquons nos études. Ces vacances de la Toussaint qui arrivent bientôt à leur terme. La direction de l'université nous a prévenu, dans la section scientifique de notre "tronc commun", il n'y aura plus de vacances à la Toussaint. Je suis étudiante depuis un mois et demi. Il est temps d'abandonner les habitudes du lycée. Je dois faire pipi. Je descends au sous sol. J'aime me "tromper" de toilettes. J'entre donc chez les messieurs. Je trouve qu'il est agréable pour une belle sorcière de s'encanailler en ces lieux.
Je laisse la porte d'un des deux cabinets ouverte. C'est pour me donner un frisson. Je n'ai pas terminé que la porte des WC s'ouvre. C'est Merlin l'Enchanteur. Je suis toute gênée. Ma robe de tulle et de dentelles relevée. Je me sens ridicule avec ma culotte et mes collants sur les genoux. Je sens une inquiétude me gagner. Je sais qu'il me suffirait de hurler pour qu'immédiatement descendraient les gens présents en haut. Le personnage reste devant la porte. Silencieux. Il écarte sa robe de magicien. Je crois halluciner. Il tient son sexe à la main. Il l'agite vulgairement. Il y a comme un malaise qui s'installe. Comme pour me rassurer d'une voix douce, il me dit : << Merdeur l'Enchantin, se doit d'avoir sa baguette magique à la main ! >>
Il rit. Je pouffe de rire en me relevant. << Tu ne t'es pas essuyée Yeghvala ! >> me lance t-il. Curieusement, je ne ressens plus aucune crainte. Cet homme plein d'un humour plutôt "décalé" reste distant. Même s'il se comporte en satyre plutôt qu'en magicien, ce n'est pas pour me déplaire. Aussi, pour faire durer un peu, je vais aux lavabos. Je me lave les mains en regardant dans le miroir. "Merlin" est debout devant un des deux urinoirs mais tourné vers moi. Il se masturbe comme s'il était seul. Je ne le reconnais pas. Qui est-ce ? Je le scrute. L'interroge du regard. Je ne décèle rien qui pourrait me permettre de l'identifier. Un prof ? Certainement pas ? Le parent d'un invité ? Mais qui donc est cet individu singulier ?
Pour avoir un tel comportement, cet homme doit être coutumier du fait. Je les attire. J'en sais quelque chose. Je passe mes mains sous le séchoir automatique. Je ne peux détacher mon regard de l'activité manuelle de l'individu. Il se touche. Alternant les séquences calmes et celles plus agitées. Même si je suis terriblement gênée, embarrassée peut-être je ne suis pas du tout importunée. Je suis bien trop curieuse et voyeuse. Je ne ressens aucun danger. Il se masturbe frénétiquement. Il semble en tirer un immense plaisir. Il a un sexe impressionnant. Encore plus conséquent que celui de Jonathan. Jonathan qui est en haut et déguisé en monstre de Frankenstein. Je sors des toilettes en saluant l'inconnu. << Tu es belle ! >> dit il.
Je monte à toute vitesse. Je prends soudain conscience de ce qui vient de se passer. J'ai une envie folle de redescendre. Je me promets toujours, lors de mes masturbations, lorsque je me projette le film de mes aventures déjà vécues, qu'un jour je prendrai le courage de retourner. Me voilà de retour. La fête bat son plein. Stéphane et Émilie miment des sketch qu'ils répètent pour la fête de Noël à l'université. C'est amusant comme tout. Voilà Merlin qui vient s'assoir presque en face de moi. Le bougre ne laisse rien paraître du comportement ambigu qu'il avait aux sous sols. Je fixe l'endroit de son sexe. Je le fais exprès. Il s'en rend rapidement compte. Je cesse pour discuter avec Cendrillon ma voisine.
J'évite absolument de croiser son regard. Je sais qu'il me regarde derrière ses petites lunettes noires et rondes, sous son immense fausse barbe grise. Je demande à Claire qui est ce type. << Je ne sais pas. C'est lui qui a ouvert la salle et qui nous a aidé à tout mettre en place. Peut-être un employé communal ou un bénévole ! >> répond t-elle avant de se lever pour m'entraîner dans la ronde. En dansant j'ai une idée récurrente. Et si je retournais aux toilettes ? Pour voir. Juste pour tester ce curieux personnage. Tout au fond de moi, je sens l'excitation me gagner. Ce n'est pas l'excitation de la fête. Non. C'est celle qui me gagne lors de mes expéditions solitaires. La même que durant mes "jeux" en extérieurs.
Je redescends. Cette fois, je n'entre pas dans les toilettes. Je reste dans l'ombre. Derrière le coin du couloir. Deux minutes. J'en étais sûre. Mon sixième sens est infaillible. Voilà "Merlin" qui arrive en se touchant. Sa silhouette évoque un Gandalf voleur qui s'enfuirait après son mauvais coup réalisé. Il regarde partout autour de lui. Je me colle contre le mur. Cachée. Il entre dans les toilettes. J'attends. Il ressort pour aller dans les toilettes femmes. Il revient. Cette fois, c'est à moi de le surprendre. Il est là. Il se masturbe devant le miroir au-dessus du lavabo. << Je savais que tu reviendrais voir. J'aime les curieuses. On passe du bon temps avec elles ! >> me lance t-il en agitant son sexe dans ma direction. Une grosse goute laiteuse tombe sur le carrelage. Je file sans demander mon reste. Je n'en parle à personne.
Il est 22 h45 quand je suis de retour à la maison. Mes parents sont à la salle de bain. Je dois les surprendre car ils ont l'air tous gênés. Je toussote en faisant : << Bonsoir et bonne nuit ! >>. Je monte à toute vitesse. Je me démaquille. Je me lave les dents. Je mets mon pyjama. Je fais un dernier pipi. La fatigue me terrasse. Que d'émotions ce soir. Au lit, je me masturbe en repensant à ce type. A la situation. Je me refais le film. En y rajoutant des fictions que je n'oserais jamais réaliser dans la réalité. Du moins, à 18 ans, je le crois encore. Cela m'a tellement excitée. Je ne saurai peut-être jamais qui c'était. Et puis tant mieux…
Je me lance
J'aime écrire. J'ai des tendances exhibitionnistes parfaitement assumées. Toutefois discrète je m'évertue à ne jamais offenser. J'invite le lecteur à découvrir ma présentation. Je propose de publier sur ce forum régulièrement mes souvenirs sous formes de petits récits concis. Je précise que ce sont toujours des histoires vécues. Dans ce premier écrit je raconte comment tout à commencé. Je vous en souhaite bonne lecture.
De sensuelles émotions
C'était il y a quelques années. Je suis dans le box de mon cheval. June. Je le brosse soigneusement. Je suis inscrite dans ce club d'équitation depuis quatre ans. C'est un plaisir de venir monter une à deux fois par semaine. Parfois seule. Parfois avec maman. Un des palefreniers, très mignon, exerce sur ma psyché de curieuses émotions. Il est grand, athlétique. Blond avec des yeux bleus qui me font fondre. Je suis timide. Réservée. Donc extrêmement discrète. Bastien est employé depuis quelques années. Cet après-midi il est occupé à remplir de fourrage les mangeoires. Je l'observe à la dérobée. Mon regard se pose sur cette grosse bosse qui déforme son pantalon beige.
Je ressens comme une décharge électrique. Un courant qui monte le long de ma colonne vertébrale. Je suis secouée d'un spasme. Il y a comme un déclic dans mon esprit. J'ai soudain le désir fou de montrer à ce garçon l'effet qu'il a sur moi. Je suis grande, maigre et je me trouve moche. Je n'ai aucune confiance en moi. Je voudrais que ce palefrenier tellement séduisant me remarque. Toutes sortes d'idées plus folles les unes que les autres me traversent l'esprit. Je porte un pantalon d'écuyère. Aussi moulant qu'un legging. Me voilà envahie d'une pulsion qu'il m'est impossible de réfréner. Je m'accroupis sous le cheval. J'écarte bien les cuisses.
Cette position m'excite terriblement. D'ailleurs ce que je suis entrain de faire m'excite terriblement. Si seulement ce garçon pouvait regarder par là. Je reste dans cette position équivoque jusqu'aux limite de l'ankylose. Le sexe du cheval balance devant mon visage. C'est la toute première fois de ma vie que j'exprime ma sexualité larvaire hors de ma chambre. Depuis le début c'est dans le secret de ma chambre. Je suis couverte de frissons. Je sens la sueur couler dans mon dos. Entre mes seins minuscules. Il revient par là. Il va passer le râteau dans le box voisin. Juste une grille qui nous sépare. Je reprends ma position. Une position que j'exagère à dessein. Avec une volonté délibérée qui me procure de folles sensations. Je n'ai jamais fait ça. Jamais ressentie ça.
Cette fois il me voit. Je baisse immédiatement les yeux. Je fais mine d'être concentrée sur le mouvement de ma brosse. Je tremble. Je me sens honteuse quand je remarque qu'il se penche pour mieux voir. C'est certain. Bastien aussi doit être soudain perturbé. Je dois lutter contre toutes mes inhibitions pour garder ma position. Il regarde avec ostentation. Je sais aujourd'hui que ce garçon avait déjà 24 ans. Je ne peux pas écarter davantage. Et toujours le sexe impressionnant de mon cheval qui balance devant mon visage. Il me permet de loucher par de petits regards furtifs. Je ne peux pas encore comprendre ce que tout cela suscite dans la psyché de ce garçon que je crois aussi "innocent" que moi. Je viens de découvrir que ce sentiment de honte me procure les plus délicieuses sensations. J'en frissonne encore ! En fait après une première expérience, on ne fait plus que reproduire dans le but de revivre cette expérience. Encore et encore. Une quête...
Maman vient me chercher. Pas un seul instant, en entrant dans le box, elle n'imagine ce qui se passe. Le garçon est d'une extrême discrétion. Il détourne son regard, nous tourne le dos. << Tu es toute rouge et tu transpires ! Qu'est-ce qu'il y a ? Tu es souffrante ? >> me demande maman. Je la rassure. Tout va bien. Je reste silencieuse dans la voiture. Je ne cesse de penser à ce que je viens de vivre. Seule dans ma chambre, après la douche et avant le repas du soir, couchée sur le lit devant le miroir de l'armoire, je me masturbe en me faisant le "film". Je fais défiler dans mon esprit les moments forts. Je viens de découvrir les plaisirs de l'exhibitionnisme.
À suivre
Bisou