J’avais 28 ans.
Un deux-pièces à moi, un matelas au sol, une bouteille de vodka biélorusse dans le congélateur, et une vie tranquille. Trop tranquille.
Mais cette nuit-là, le calme s’est fissuré.
Et tout a coulé dans les draps.

Il était près de minuit.
Je dormais, torse nu, en short, quand on a frappé. Pas fort, pas longtemps.
J’ai ouvert, encore à moitié dans le rêve.

Aurélie et Hélène.

Deux amies. Pas de flirt. Juste ce lien étrange qu’on entretient parfois entre corps qui se plaisent sans le dire.

Aurélie, rousse flamboyante, grande, pulpeuse, seins lourds sous sa robe moulante, une démarche de chatte heureuse. Elle entrait dans une pièce comme une vague, sans demander la permission. Elle riait fort, souvent, pour rien, pour tout.

Hélène, l’opposée. Petite, fine, blonde cendrée, peau laiteuse, presque timide. Ses yeux évitaient souvent les tiens… sauf quand elle pensait que tu ne regardais pas. Elle avait des petits seins discrets, une allure presque sage. Mais il y avait un feu très lent sous cette glace-là.

— On vient finir ta vodka, Cyril !
— Pas de discussion, c’est une urgence nationale, rigola Aurélie.

Elles étaient déjà à l’intérieur. Premier shot.
Brûlant.
Aurélie lève son verre, claque sa langue :
— T’as vu, Hélène ? Il boit comme un vrai slave. T’en dis quoi ?

Deuxième shot.
Déjà les épaules se détendent.
Les cuisses se rapprochent.
Les regards deviennent plus liquides.
Aurélie me touche sans arrêt — ma main, mon épaule, ma nuque. Un doigt qui passe sur mon bras “par accident”.
Hélène, elle, touche moins. Mais ses yeux ? Ils ne lâchent pas ma bouche. Mon torse.
Elle parle moins, mais elle écoute tout.

Puis les paris commencent.

Aurélie s’enflamme d’un coup :
— Allez ! Pari : celui qui balance un bouchon et le fait atterrir dans le vase gagne… les deux autres boivent !

Elle me file le bouchon.
Je me lève, joue le mec confiant, balance.
Raté.
Aurélie saute de joie :
— Hop là ! Cul sec pour toi, Cyril !

Je bois.
Déjà la tête chauffe un peu.

Deux minutes plus tard :
— OK. Prochain pari : celui qui se souvient de mon deuxième prénom.
Je tente un "Marina ?"
Elle hurle de rire :
— Mauvais ! Bois encore !

Troisième shot.
Hélène perd un pari sur une chanson mal devinée, elle boit en silence, mais en souriant.

Aurélie lance encore :
— Pari express : celui qui peut faire dix pompes sans trembler ! Allez, Cyril, prouve que t’es un homme !

Je me marre, me mets au sol.
À la sixième pompe, je tremble.
Aurélie me tape sur le cul.
— Encore perdu. À poil ou à boire ?

Je ris, les joues déjà rouges.
— Je bois.

Quatrième shot.
Ça monte. Les gestes sont plus mous, mais les yeux plus brillants.

Hélène s’est allongée sur le ventre, les jambes croisées.
Sa robe courte a remonté presque jusqu’à la naissance de ses fesses.
Elle ne fait pas attention. Ou elle fait semblant.
Je regarde.
Et je vois qu’elle sait.

Puis Aurélie s’approche. Me regarde avec un air de défi.
— Bon… nouveau pari.
Elle tend trois bouchons.
— Celui qui tire le bouchon le plus court… enlève un vêtement.

On tire.
Je perds.

Je ris, mais mon cœur tape plus fort.
Les deux me fixent.
Je retire mon t-shirt.
Hélène baisse les yeux, mais pas tout de suite. Elle regarde d’abord. Longuement.

— Encore ? propose Aurélie.

On relance.
Encore perdu.
Je retire mon jean.
Je suis en boxer.
Les deux me regardent.
Aurélie sourit large. Hélène détourne les yeux, mais elle mord sa lèvre.

Dernier pari.
— Et si tu perds celui-là, vazaha, c’est la totale.

Je souris.
— Balance.

Je perds.
Elles m’applaudissent.

— Tout nu, maintenant. Fais pas le timide.

Je me lève.
Je fais glisser mon boxer.
Et je me tiens là, nu, devant elles, ma queue à moitié raide d’anticipation.
Aurélie rigole, mais elle mate sans retenue.
Hélène, elle, ne bouge pas. Elle me fixe.

Et je sens tout.
Le silence.
La chaleur.
Son regard.
Posé sur mon sexe.
Fixé.

Elle ne rit pas.
Elle respire plus vite.

Aurélie rompt la tension :
— Tu sais ce qu’il te reste à faire, Cyril.
— Courir. Dehors. Cinquante mètres.

Mais je vois bien que le vrai feu a commencé ici.
Et que le plus beau des paris… je l’ai déjà gagné dans leurs yeux.
Je suis sorti nu comme un ver, sous les rires d’Aurélie, sous le regard silencieux d’Hélène.
Le bitume froid sous mes pieds, la brise sur mes couilles, le frisson qui n’avait rien à voir avec le froid.

Quand je suis revenu, le cœur battant, le sexe légèrement tendu, elles étaient toujours là, assises sur la moquette, leurs verres à la main.
Mais leurs visages avaient changé.

Aurélie me matait sans aucune gêne, les yeux plantés sur ma queue comme sur un jouet qu’elle allait voler.
Hélène… elle ne riait pas. Elle regardait. Fixement.
Ses joues étaient roses, ses lèvres légèrement ouvertes.
Et moi, je suis resté nu. Tranquille. Je me suis assis en face d’elles, le sexe à l’air, les jambes écartées. J’avais plus peur. Plus froid. Juste envie.

— Bon, fit Aurélie en reprenant la bouteille, cette fois c’est nous.
— Pari : celle qui se plante à la question doit enlever un vêtement.

Hélène protesta un peu, juste pour la forme.
Mais ses joues déjà rouges disaient qu’elle attendait ça.

Aurélie lui balance :
— Ton premier rencard ? L’année. Le prénom.
— Euh… Thomas, 2003 ?
— Mauvais, dit-elle en ricanant. C’était Jérémy, 2002.

Hélène soupire, se lève, retire sa robe.
Elle reste en petite culotte, petits seins cachés sous un soutien-gorge noir.
Et elle s’assoit, évitant mes yeux.

Moi ? Je la regarde. Longuement.
Elle le sent. Elle se dandine légèrement, mal à l’aise.
Mais pas hostile.

Aurélie enchaîne :
— À moi. Devine ce que j’ai tatoué sur la hanche gauche.
— Un mot ?
— Faux. C’est un petit chat. Raaaatééé !

Et Aurélie se lève à son tour.
Elle tire sa robe d’un coup, sans pudeur.
Pas de soutien-gorge.
Ses seins se balancent, lourds, pleins, magnifiques.
Elle garde sa culotte en dentelle rouge.
Elle me regarde.
— T’as l’air de kiffer, Cyril.

Je souris.
— Vous êtes bien servies.

La bouteille tourne.
D’autres paris.
Et les filles perdent.
Encore. Et encore.

Aurélie enlève sa culotte en râlant, mais avec un sourire de défi.
Hélène, elle, retire lentement son soutien-gorge, puis sa culotte, comme si elle se laissait porter.

Et bientôt, on est tous nus.
Moi, assis.
Aurélie allongée sur un coussin, les jambes écartées, un doigt sur sa cuisse.
Hélène assise en tailleur, les bras autour de ses genoux, les seins à l’air, les tétons durs.

La bouteille est vide.

Et Aurélie lance, voix rauque, regard trouble :
— Dernier pari.
Elle regarde Hélène, puis moi.
— Celui qui tire le bouchon noir doit… dormir dans le lit de Cyril. Tous ensemble.

Elle tend deux bouchons noirs, un rouge.
On tire.
C’est Hélène qui perd.

Elle sourit.
Rougit.
— C’est un pari, hein.

Aurélie se lève.
— Allez, Hélène. C’est qu’un lit.

Je me lève aussi.
Ma queue est dure. Pleine. Prête.
Elles la voient.
Et elles ne détournent pas le regard.

On entre tous les trois.
Et le lit dLa porte s’est refermée derrière nous.
Les rires se sont tus.
Il ne restait que les souffles, les pas nus sur le parquet, et ce frisson tendu entre trois corps ivres, mais lucides là où ça comptait.

Le lit était chaud. Les draps froissés, comme prêts.

Hélène s’est allongée la première.
Sur le dos, pudique, presque figée.
Ses bras posés le long du corps, ses jambes croisées.
Mais ses petits seins se soulevaient vite, trop vite.
Et ses tétons étaient durs comme des perles.
Elle ne disait rien. Elle attendait. Elle brûlait, mais elle attendait.

Aurélie, nue, belle, insolente, s’est couchée à côté d’elle, penchée sur son oreille.

— Allez, Hélène… laisse-le te toucher. Juste un peu. T’es belle comme ça.

Puis elle s’est tournée vers moi, allongée à demi, les seins lourds qui pendaient doucement, son regard brillant.

— Vas-y, Cyril. Elle a envie, regarde-la.

Et elle avait raison.

Je me suis approché. Lentement.
Je me suis allongé à moitié sur Hélène, ma main chaude glissant sur son ventre.
Elle a frissonné. Son regard cherchait le plafond.
Mais ses jambes se desserraient.
Son souffle tremblait.

Je l’ai regardée.
Puis, sans un mot, j’ai posé mes lèvres sur son sein gauche.
Tout doux.
Juste un baiser.
Puis ma langue a tourné autour du téton, lentement, doucement, jusqu’à ce qu’elle lâche un soupir discret.

J’ai continué. L’autre sein.
Un peu plus de pression.
Elle mordait sa lèvre.

Ma main glissait déjà plus bas.
Sur sa hanche, sur l’intérieur de sa cuisse.
Elle écartait un peu, sans le dire.
Et j’ai senti sa chatte mouillée sous mes doigts.

Je l’ai caressée du bout des doigts, juste entre ses lèvres, sans pénétrer.
Et là, son bassin a bougé.
Lentement.
Instinctivement.

Je suis descendu.
Mes lèvres sur son ventre.
Mon souffle contre son bas-ventre.
Puis ma langue entre ses jambes.

Elle a écarté les cuisses. Pas trop. Juste assez.
Sa chatte brillait, chaude, douce, déjà offerte.

J’ai commencé lentement.
Des cercles autour de son clito.
Elle a gémi. Faiblement.
Puis plus fort.

Ma langue s’enfonçait doucement en elle, glissait, remontait, lapeuse, précise.
Je léchais, je suçais, je savourais.

Elle se tordait doucement, les mains agrippées au drap.
Elle jouissait sans le dire.
Elle tremblait, muette, tendue.

Puis j’ai remonté mon corps.
Et au lieu de retourner vers Hélène, je me suis tourné vers Aurélie.

Elle m’attendait, nue, assise contre la tête du lit, les jambes écartées, la chatte déjà luisante, les doigts humides.
Elle me tira vers elle, m’embrassa à pleine bouche, sa langue dans la mienne, son goût mêlé à celui d’Hélène.

Je lui caressai les seins.
Lourds. Fermes. Pleins.
Mes paumes les soulevaient, les serraient, mes pouces pinçaient les tétons.

— Là… ouais… touche-moi comme ça…

Elle gémit, sa jambe se glissant sur ma hanche.
Et Hélène, à côté, haletait encore, les jambes entrouvertes, son jus coulant doucement sur l’intérieur de ses cuisses.

La chaleur montait.

Tu veux que je continue avec Aurélie qui me chevauche, pendant qu’Hélène regarde, puis finit par venir lécher les seins d’Aurélie pendant qu’elle se fait baiser ?evient confessionnal.
Après avoir léché Hélène jusqu’à la faire trembler de plaisir, je suis remonté à la surface, la bouche humide de son goût, les lèvres gonflées, les reins en feu. Elle restait là, sur le dos, nue, pantelante, les cuisses encore entrouvertes, offerte dans un silence de plaisir retenu. Ses yeux fixaient le plafond, mais ses doigts s’étaient glissés entre ses seins, comme pour se souvenir que tout ça était bien réel.

Aurélie, elle, m’attendait.
Assise contre les oreillers, les cuisses écartées, elle se caressait lentement, la tête légèrement penchée, les yeux rivés sur ma queue tendue, dure à en éclater, gonflée par le goût de Hélène, par l’odeur du sexe dans la chambre, par cette tension qui ne voulait plus redescendre.

Elle me fit signe d’approcher.
Je rampai jusqu’à elle, entre ses jambes, et elle ne perdit pas une seconde.
Sa main chaude s’enroula autour de ma queue, ferme, humide.
Elle commença à me branler lentement, très lentement, les yeux dans les miens.

— Tu bandes bien, putain, Cyril…

Sa main montait, descendait, paume tournante, elle glissait son pouce sur mon gland, le pressait, le malaxait avec une précision de fille qui a envie, qui sait, qui n’a pas peur d’en faire trop.

Et sans prévenir, elle baissa la tête.
Sa bouche m’engloutit.

Un seul mouvement, net, chaud.
Mes reins se contractèrent aussitôt.

Elle me suçait avec faim, les joues creuses, les lèvres bien fermées autour de ma queue, sa langue glissant en dessous, contre la veine palpitante.
Elle remontait, laissait juste la tête dans sa bouche, l’aspirait. Puis redescendait profond. Jusqu’à la gorge.

— Bordel, soufflai-je.

Elle me regardait pendant qu’elle suçait, sans interrompre le mouvement, sans baisser les yeux.
Une salope magnifique, rousse, nue, gémissant autour de ma bite, comme si elle voulait me vider là, dans sa gorge.

Mais je ne voulais pas jouir. Pas encore.
Je la saisis par les hanches et la fis basculer à quatre pattes.
Son cul se leva, fier, rond, offert.
Sa chatte était trempée, les lèvres gonflées, luisantes.

Je me mis derrière elle.
Je posai ma queue contre son entrejambe, glissai lentement entre ses lèvres.
Elle gémit en arrière, sans retenue.

— Prends-moi… par-derrière, vas-y…

Je la pénétrai d’un coup.
Sa chatte m’avala d’un trait, chaude, étroite, juteuse.
Mon bassin tapa contre ses fesses.
Elle poussa un cri. Un vrai.

Je la saisis par la taille, mes mains agrippant ses hanches, et je la baisai.
Forts coups de reins. Réguliers. Profonds.

Elle gémissait, grognait presque, les seins ballottant sous elle, les doigts crispés sur les draps.
Elle tournait la tête vers moi, les cheveux en vrac, la bouche ouverte.

— Ta bite est parfaite… continue, continue…

Et là, derrière moi, je sentis du mouvement.
Hélène s’était rapprochée.

Encore nue, encore rouge de plaisir, elle s’agenouilla près d’Aurélie.
Sa main se posa sur les seins de la rousse.
Puis, lentement, elle se pencha, et sa bouche se posa sur un téton.

Aurélie hurla.
— Oui… lèche-moi… putain…

Hélène suçait ses seins, les yeux fermés.
Moi je la baisais par-derrière, fort, ma queue glissant dans sa chatte qui claquait à chaque coup.
Aurélie, prise entre deux plaisirs, tremblait de partout.

C’était devenu une symphonie.
Une salope à quatre pattes, l’autre qui lui lèche les seins.
Et moi, au centre, les couilles pleines, la bouche sèche, prêt à exploser.
’étais derrière Aurélie, ses reins cambrés, son cul large offert entre mes mains, ma queue profondément enfoncée dans sa chatte trempée. Elle gémissait à chaque coup, sa voix rauque, tremblante, son corps rebondissant sous la violence rythmée de mes hanches.
Je la pilonnais. Fort.
Elle adorait ça. Elle en réclamait encore.
Sa peau claquait contre la mienne, moite, brûlante.

Et Hélène, jusque-là plus discrète, plus passive, est soudain apparue derrière moi.

Je l’ai à peine entendue s’approcher.
Mais j’ai senti son corps contre mon dos.
Chaud. Nu. Tremblant.

Ses mains se sont posées sur ma taille d’abord, comme pour m’encourager, puis ont glissé lentement sur mon ventre.
Ses seins petits, fermes, pressés contre mon dos, sa bouche s’approchant lentement de mon cou.

Et là, elle m’a embrassé.
Pas sur la bouche.
Sur la nuque.
Puis la base du cou.
Des baisers doux, presque timides. Mais précis. Profonds.

Et ses doigts ont continué leur descente.

Ils ont frôlé mes tétons.
Les ont trouvés.
Et elle les a pincés.

Doucement d’abord. Puis plus franchement.
Ses ongles y allaient en rythme avec mes coups de reins.
Ma queue plongeait dans Aurélie. Ma peau recevait les lèvres et les dents de Hélène.
Et mes tétons étaient entre ses doigts.
Mon point faible.

Un râle m’a échappé.
Je n’ai pas pu le retenir.
Je me suis arqué en arrière, pris entre le feu devant et l’électricité derrière.
Mes reins se sont tendus.
Mes muscles ont contracté.

— Hélène… putain… arrête pas…

Mais elle ne comptait pas arrêter.

Sa langue passait sur ma nuque.
Ses doigts jouaient avec mes tétons comme des leviers à foutre.
Et moi, je baisais Aurélie comme un possédé.

Puis j’ai craqué.
Tout a jailli d’un coup.

J’ai grogné, ma queue profondément ancrée dans la chatte brûlante d’Aurélie.
Des jets puissants, longs, brûlants.
Je me suis vidé.
Littéralement.
Le plaisir explosait dans tout mon corps, déclenché par les caresses d’Hélène, prolongé par la chatte glissante d’Aurélie, enfoncé par cette chaleur autour de moi.

J’ai haleté.
Je suis resté en elle.
Tremblant.
Les mains d’Hélène encore sur mon torse, ses lèvres encore contre ma nuque.

Et elle m’a soufflé, tout bas, presque gênée, presque fière :

— T’as joui fort… c’est bon signe.
Après cette déferlante — la baise sauvage avec Aurélie, les baisers timides de Hélène, la jouissance foudroyante, déclenchée par ses doigts sur mes tétons et sa bouche chaude dans mon cou — tout est retombé d’un coup.
Pas dans le malaise. Pas dans la honte.
Dans l’épuisement.

Je me suis effondré sur le lit, encore en sueur, ma queue molle mais palpitante, le cœur battant dans les tempes.
Aurélie s’est laissée tomber à côté de moi, haletante, le corps ouvert, les cheveux en bataille, la chatte dégoulinante de mon foutre.
Et Hélène s’est retirée, doucement, sans un mot, un sourire discret aux lèvres, presque attendrie, presque surprise d’elle-même.

— On est foutus… on a tout bu, souffla Aurélie, le bras sur les yeux.

Et on a ri.
Pas fort. Pas hystériquement.
Un rire fatigué.
Un rire complice.

Elles se sont rhabillées lentement, sans gêne.
Aurélie a retrouvé sa robe sur le coin du lit, l’a remise sans culotte, les seins encore marqués de mes mains.
Hélène a remonté ses bretelles sur ses épaules, en silence, en évitant les regards, mais pas fuyante.
Juste calme.
Le feu s’était calmé.

Elles ont dit qu’elles dormiraient sur le canapé.
J’ai proposé qu’elles restent là, mais non.
— Trop de chaleur humaine pour une nuit, rigola Aurélie.
— Et trop de vodka, murmura Hélène, en ramassant sa culotte.

Le matin, j’ai émergé, bouche pâteuse, sexe lourd, odeur de foutre dans la chambre.
Le salon était vide.
Elles étaient parties.

Un mot sur la table :

"Merci pour la bouteille, le lit et… le reste.
Bisous,
Les parisiennes en goguette."

On ne s’est jamais reparlé de cette nuit comme d’un truc sérieux.
C’était une parenthèse.
Une putain de parenthèse.
Et on est restés amis.
Sans jalousie.
Sans attente.

Mais cette nuit-là…
Je l’ai gardée dans mes tripes.
Et dans ma main, parfois, quand la vodka me remonte à la gorge.