la peine encourue devrait être doublée afin de lutter de façon encore plus efficace contre ce phénomène et le trafic humain qui y est lié, souligne un rapport rendu vendredi au ministre de la Justice.
"L'enquête montre que la prostitution en Suède, contrairement à ce qui se passe dans des pays comparables, n'a absolument pas augmenté depuis l'introduction de l'interdiction" d'achat de services sexuels le 1er janvier 1999, note le rapport.
Ainsi, "la prostitution de rue a été réduite de moitié" depuis 1999 et "cette réduction peut être considérée comme un effet direct de la criminalisation des achats sexuels", souligne le rapport, reconnaissant qu'internet présentait une difficulté accrue pour la lutte contre la prostitution et pour son évaluation.
En 1998, avant l'introduction de la loi, Stockholm comptait 280 prostituées dans les rues et elles n'étaient plus que 180 en 2008, selon les chiffres officiels cités dans le rapport. Avant 1999, le nombre de prostituées dans les rues des capitales de Suède, de Norvège et du Danemark était comparable.
Mais tandis qu'il a été divisé par deux à Stockholm, il a "spectaculairement augmenté" à Copenhague et Oslo. La Norvège a introduit à son tour en 2009 une loi comparable à la suédoise.
Le rapport propose d'aller encore plus loin en alourdissant la peine maximale et de rendre un client passible d'un an de prison. Actuellement, un contrevenant risque une peine allant d'une amende à six mois de prison.
(belga/vs)