Deux femmes et un homme, âgés de 19 à 23 ans, ont été mis en examen à Versailles avant d’être écroués pour « vol avec violence en réunion ». Ils sont soupçonnés d’avoir, entre janvier et mars à Conflans, tendu des pièges à au moins quatre hommes, âgés de 28 à 46 ans, en leur donnant rendez-vous pour un massage dans une chambre d’hôtel.
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* L’amateur de massages se fait dépouiller
Le 14 mars, Didier, 28 ans, raconte son histoire au commissariat de Conflans. Vers 21 heures, il se rend à un rendez-vous à l’hôtel Première Classe de la zone des Boutries. Il doit rencontrer deux femmes qui avaient promis de lui faire un massage. Il avait pris contact via le site Internet Vivastreet avant de conclure l’affaire au téléphone.
Des annonces passées depuis deux cybercafés
A son arrivée dans la chambre, il est accueilli par une jeune femme. Après une courte discussion, Didier se rend dans le cabinet de toilettes où se cachent deux hommes et une femme. Il tente de fuir avant d’essuyer plusieurs coups de genou et de se faire délester de 200 € et vingt tickets restaurant.
Les enquêteurs effectuent des investigations sur la carte bancaire qui a servi à payer la chambre. Elle a été volée à un habitant de Vernouillet à qui l’équipe avait précédemment dérobé 300 €. Les investigations techniques ont permis de remonter à deux cybercafés de Vauréal (Val-d’Oise) et Cergy d’où les annonces ont été postées. Les images des caméras de vidéosurveillance permettent de reconnaître les protagonistes et leur véhicule. Après une enquête dans les hôtels du secteur, les forces de l’ordre identifient trois des quatre suspects.
Lundi, ils sont interpellés ou se présentent au commissariat de Conflans avant d’être placés en garde à vue. L’une des jeunes filles avoue avoir commis une vingtaine de faits dans le Val-d’Oise depuis un an. L’un des garçons a avoué qu’il jouait le rôle de gros bras pour 100 € par agression. Et la troisième a nié les faits. Plusieurs victimes sont venues raconter leur agression, mais certaines n’ont pas souhaité déposer plainte, de peur que leur femme ne découvre leur attirance pour les massages en chambre d’hôtel.