La situation est très bien résumée ici: (en anglais)
http://www.breach-hiv.be/media/docs/...hylaxis2.0.pdf
Que faire concrètement en cas de risque récent d’exposition non professionnelle au virus du sida ?
En cas d’exposition récente, il est possible de réduire le risque de contamination par le VIH en prenant un traitement préventif (appelé aussi traitement post-exposition).
•Vous avez couru un risque suite à un : rapport sexuel non protégé, une rupture ou glissement de préservatif, un échange de seringues pour injection de drogue, etc. :
◦Si le/la partenaire est séropositif/ve pour le VIH, dans les heures qui suivent (idéalement dans les 4 heures, maximum 72h) vous devrez très probablement suivre le traitement. Avant de vous rendre à l’hôpital il faut tâcher d’avoir le plus d’informations possibles sur le/la partenaire (comme la date et les résultats de ses dernières analyses sanguines et le traitement en cours). Le mieux étant que votre partenaire vous accompagne à l’hôpital.
◦Si vous ignorez si votre partenaire est séropositif(ve), demandez lui s’il ou elle a déjà fait un test et pris des risques depuis. En cas de doute, il vaut mieux évaluer le risque avec l’aide d’un médecin. Il est fortement conseillé de consulter le médecin avec le ou la partenaire afin d’évaluer le plus précisément le risque encouru et procéder à un dépistage VIH rapide de vous-même et du (de la) partenaire.
•Un médecin spécialisé évaluera avec vous la nécessité de vous proposer un traitement post-exposition.
Pour cela, vous devez vous rendre, le plus vite possible dans le centre de référence SIDA le plus proche ou le service d’urgences rattaché à ce centre
•L’efficacité du traitement post-exposition n’a pas été prouvée formellement en cas d’exposition sexuelle. Mais suffisamment de données suggèrent que ce traitement est efficace. En cas de relations sexuelles, ce traitement préventif ne sera prescrit que s’il s’agit d’un épisode isolé, et non pas de plusieurs relations sexuelles non protégées réparties sur plusieurs jours ou semaines.
•Pour être efficace, ce traitement doit être prescrit dans les heures qui suivent l’accident, sans dépasser les 72h car, passé ce délai, le virus aura franchi les protections naturelles constituées par les ganglions lymphatiques. Tout délai dans la prise de ce traitement expose à une diminution d’efficacité.
•Le traitement post-exposition consiste en une trithérapie à prendre pendant 28 jours sans interruption et en effectuant des contrôles sanguins et un suivi médical durant 3 à 6 mois (à discuter). Il s’agit donc d’une prise en charge relativement lourde et non pas d’une «pilule du lendemain».
Le traitement en lui-même (il coûte environ 850 €) est pris en charge par l’INAMI, vous n’aurez pas à avancer la somme. Les autres frais médicaux sont remboursés de manière habituelle.